Le site des
échanges avec la Chine
par
Zhu Yuan Zhang
Zhu Yuan Zhang a fondé la dynastie Ming.
Né d'une famille de paysans pauvres dans la province d'Anhui, il
a donc connu une des ascensions les plus fulgurantes de l'histoire chinoise.
Il était un farouche opposant aux mongoles et leurs délégués
dans la classe dominante chinoise. Selon les récits historiques, quand il était
adolescent, et souffrant de la faim, il a abattu avec quelques copains et mangé
une vache du seigneur local pour qui il travaillait. Il a eu l'idée de
maquiller l'événement en mort accidentelle de la vache. Mais il a tout de même
été battu par le seigneur et il s'est décidé à combattre le régime et ses
bénéficiaires.
Quand il avait 17 ans, il y eu une famine et ses parents sont
morts ainsi que son frère.
Il s'est résigné à devenir moine bouddhiste.
De partout, il se produisait des soulèvements populaires.
En 1352, Guo Zi Xing a pris la tête d'une rébellion dans l'Anhui
et à 25 ans, Zhu Yuan Zhang s'y est rallié.
Dans les combats, il se lançait toujours aux avant-postes et
s'est donc attiré l'admiration de ses compères pour son courage et son
habileté. Après leurs victoires, il a partagé les récompenses avec ses hommes.
Il imposait une rigoureuse discipline à ses hommes. Quand le
fils d'un de ses généraux a transgressé les règles discipline, il l'a fait
exécuter.
Il n'était pas spécialement lettré, mais il savait l'importance
de s'entourer de gens de talents.
Après 1360, les uns après les autres, Zhu Yuan Zhang a vaincu
les armées rebelles rivales. En 1363, il a affronté avec 200.000 hommes une
armée trois fois plus importante. En 1367, les concurrents avaient tous été
matés et Zhu Yuan Zhang contrôlait le centre vital de la Chine autour du fleuve
du Changjiang (Yangze).
En octobre 1367, il a entamé sa campagne vers le nord. À son
passage, le peuple l'accueillait en libérateur. En août 1368, l'armée de Zhu
Yuan Zhang est entrée dans la capitale Dadu (Beijing). Les combattants de
l'armée yuan ont baissé les armes et se sont rendus.
La dynastie était tombée et une nouvelle dynastie, chinoise, a
été fondée.
En décembre 1368, Zhu Yuan Zhang s'est fait sacrer premier
empereur de la dynastie Ming
Zhu Yuan Zhu est associé au proverbe "guan bi min fan"
- "Quand le gouvernement opprime, le peuple se révolte".
Il a entrepris la reconstruction de la capitale mais comme il ne
voulait pas augmenter les impôts, il attendu la visite d'un riche provincial
pour "accepter son offre" de réaliser les travaux. Heureusement pour
lui, Zhu Yuan Zhang a été satisfait car il y risquait sans doute sa vie.
À l’époque, le gouvernement était divisé plusieurs départements:
les affaires du peuple (hu bu), les affaires extérieures (li bu), les affaires
militaires (bing bu), la justice pénale (si fa bu).
En 1380, convaincu par des conseillers malveillants que son
premier ministre l'avait invité à lui rendre visite à son domicile avec
l'intention de l'assassiner, Zhu Yuan Zhang l'a fait exécuter avec 15.000
membres de sa grande famille.
Afin de mieux surveiller les fonctionnaires, Zhu a institué une
agence secrète et, en 1382, il a transformé sa garde personnelle en agence
secrète (jin ji wei) dotée des pouvoirs d’investigation, de poursuites, de
jugement et d’exécution des sentences, y compris la gestion des prisons (zhao
yu). Il a également institué le xun jian si pour surveiller les provinces,
laquelle agence cumulait les fonctions de police et d’agence secrète.
En 1385, il a entrepris une purge des fonctionnaires corrompus
et plusieurs milliers y ont perdu leur vie.
Les récits qui lui attribuent l’entreprise d’inquisitions
littéraires à la façon de l’empereur Qian Long de la dynastie Qing n’est pas
confirmée par les versions officielles de l’histoire de la dynastie Ming.
Selon la légende, parce que certains de ses conseillers
continuaient la pratique des mandarins de l'ancien régime de lui rendre des
notes de services très longues dont la majorité du texte était superflu, Zhu
Yuan Zhang a fait battre au bâton de bambou un rapporteur pour prolixité et la
leçon a été comprise par tous les autres.
Il en aurait fait exécuter un autre pour avoir mal écrit un
caractère prêtant à son texte une connotation insultante vis-à-vis de
l'empereur.
Il est censé avoir
détesté qu'on fasse référence à ses origines modestes.
Il aurait sanctionné un correspondant aurait employé trois
caractères susceptibles d'être interprétés comme faisant référence à sa
calvitie (guang), à sa période en tant que moine (sheng qui peut être confondue
avec seng - prêtre), et le caractère pour ze (principe) qui était trop proche
de zei (déviant).
Sous Zhu, le poste de premier ministre est resté vacant et les
ministres rendaient compte directement à l'empereur.
Le site des
échanges avec la Chine