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LA POLITIQUE EN CHINE


par
 

Daniel Arthur Laprès
 
 

Yuan Shi Kai

 

Yuan Shi Kai était originaire de la province de Henan. Il est né le 16 septembre 1859  au sein d’une famille aisée. Pendant sa jeunesse, il était passionné de boxe et  des chevaux.

 

Après deux échecs au concours d’entrée à la fonction publique, il s’est orienté vers l’armée. Avec des introductions par sa famille il est entré à l’armée dans la province de Shandong dans la brigade Qing.

 

En 1876, il a épouse sa première femme (il épousera ensuite neuf concubines) et, en 1878, son fils Keding est né.

 

Face à l’assaut japonais contre la Corée, l’empereur chinois a envoyé une force de 500 hommes avec Yuan Shi Kai à leur tête. En 1885, Yuan a été nommé envoyé impérial responsable de la Corée. Les japonais ont tenté de tromper Yuan en lui présentant des documents falsifiés créant l’impression que la Coré s’orientait vers une protection russe aux dépens de l’influence chinoise.

 

Yuan a été rappelé à la capital avant l’éclatement de la guère avec le Japon en 1894.

 

Protégé du puissant Li Hong Zhang, Yuan a été en charge de l’armée la plus modernisée et la plus puissante de Chine.

 

Quand un conflit est survenu entre l’impératrice-mère Cixi et l’empereur Guangxu à propos des réformes entreprises par ce dernier, la première a monté un coup contre lui après 100 jours.

 

Selon les historiens, Yuan a soutenu l’impératrice-mère et, après avoir été sollicité par les conseillers soutenant l’empereur, il les aurait dénoncés aux conseillers de Cixi.

 

En 1899, il a été désigné gouverneur de la province de Shandong et pendant trois ans il a maté le mouvement des Boxeurs, ce qui lui a valu la confiance des puissances étrangères, qui lui ont même prêté quelque 25 millions de livres sterling pour financer l’équipement de son armée Beiyang.

 

En 1902 il a été promu gouverneur d’une région regroupant les actuelles provinces de Shandong, Henan et Liaoning.

 

Yuan prônait l’égalité des manchous et des hans.

 

Il a participé à la construction des chemins de fer.

 

Il a contribué à l’établissement d’une école appliquant les méthodes pédagogiques occidentales à Jinan.

 

Il a créé les ministères de l’éducation et de la police.

 

Après les décès successifs de l’impératrice-mère et de l’empereur à une journée d’intervalle, Yuan a été destitué de ses fonctions et pendant trois il est resté dans son pays natal, y exerçant toutefois une grande influence à travers la loyauté que lui vouait l’armée Beiyang.

 

Pendant cette période autant les réformateurs que les conservateurs ont cherché à l’arrimer à leur cause.

 

Le premier novembre 1911, il a accepté le poste de premier ministre.

 

La rébellion avait déjà éclaté dans les provinces du sud et dans le Hubei.

 

Mais les révolutionnaires n’étaient pas assez puissant pour vaincre l’armée Beiyang.

 

Leur président Sun Zhong Shan a donc accepté un compromis avec Yuan. Ce dernier est organisé l’abdication de l’empereur-enfant Pu Yi et il est devenu lui-même le Président de la nouvelle république.

 

En février 1913, des premières élections nationales ont été tenues et le Guo Min Dang a remporté un grand succès. Song Jiao Ren était destiné à devenir premier ministre et il manifestait des velléités d’imposer la prééminence du parlement. Mais le 18 mars 1913, il a été assassiné à Shanghai et bine que les observateurs de l’époque aient soupçonné Yuan Shi Kai d’en avoir été l’instigateur, l’assassin et les personnes qui jalonnaient la piste remontant au président Yuan ont été tués ou ont disparu. Les accusations contre Yuan n’ont jamais donné lieu à des poursuites.

 

Le Guo Min Dang était spécialement critique de Yuan parce qu’il a emprunté de $ 100 millions auprès des puissances étrangères.

 

Yuan a finalement lancé une attaque contre les membres du Guo Min Dang en les accusant de corruption et a même ordonné la dissolution du parti.

 

En 1913, Sun Zhong Shan s’est de nouveau enfui vers le Japon et a appelé à une seconde révolution, cette fois-ci contre Yuan Shi Kai.

 

EN janvier 1914, Yuan a dissout le parlement et il a fait adopter une nouvelle constitution lui attribuant les pleins pouvoirs.

 

En janvier 1915, le Japon a présenté à Yuan une liste de 21 demandes de concessions destinées à renforcer leur position en Mongolie dans la province de Fujian et dans le nord de la Chine. Yuan était disposé à les accepter dans leur quasi-totalité, mais le peuple y était viscéralement opposé. Ce sont en fait les puissances étrangères gères qui ont obligé les japonais à renoncer à certains de leurs demandes.

 

En novembre 1915, Yuan a fait adopter à l’unanimité des délégués à une assemblée représentative qu’il avait convoquée qu’il soit désigné empereur de la nouvelle dynastie Hong Xian (abondance constitutionnelle).

 

Contrairement à son anticipation, presque tous ceux qui l’avaient appuyé par le passé l’ont déserté. Les puissances étrangères ne l’ont pas reconnu comme empereur. Même ses fils se sont livrés à une concurrence ouverte pour sa succession.

 

Yuan a reporté son intronisation afin de calmer la tumulte, mais les unes après els autres les provinces ont déclaré leur indépendance.

 

Le 22 mars 1916, il a formellement abandonné son projet impérial.

 

Yuan est décédé le 5 juin 1916 à la suite d’une maladie.

 

Pendant les décennies qui ont suivi jusqu’à l’instauration de la République Populaire de Chine en 1949, la Chine a été dominée par des chefs de guerre régionaux et la capitale n’a pas pu s’imposer.

 

Les historiens communistes reconnaissent les contributions de Yuan Shi Kai à la modernisation de l’armée chinoise et imputent sa déviation impérialiste à des mauvaises influences dans son entourage et dans sa famille.

 

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