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LA POLITIQUE EN CHINE


par
 

Daniel Arthur Laprès
 
 

*Wang An Shi

Wang An Shi est né le 8 décembre 1021 dans une famille introduite à la cour impériale. En 1042 il a réussi le concours pour devenir jinshi en se hissant au quatrième rang.

Wang An Shi a marqué l’histoire par les réformes qu’il a entreprises pendant le règne de l’empereur Song Shen Zong.

L’état Song était alors en piteux état et par exemple payait des tributs aux peuples barbares voisins pour limiter leurs incursions.

Sur le plan économique, il prônait l’expansion de l’utilisation de la monnaie en papier, le démantèlement des monopoles privées et l’introduction de la régulation des armés par l’état. Tout en soutenant les concours pour l’entrée au service public, il combattait la corruption.
 
L’empereur Song Shen Zong a sollicité Wang An Shi pour prendre la tête du gouvernement afin de résoudre les problèmes sociaux du moment : la concentration des terres entre les mains d’un petit nombre de familles, leur évasion des obligations fiscales entraînant le transfert de la charge sur les paysans, des baisses de recettes fiscales, des déficits du budget de l’état, un excès d’inflation.

Fondamentalement, Wang An Shi considérait que l’état avait une obligation d’œuvrer pour assurer au peuple un niveau de vie correct. Pour y parvenir le gouvernement devait gérer l’agriculture, l’industrie et le commerce.

APrès qu'il a été nommé vice-premier ministre, il a promulgué une réforme conjuguée sur trois thèmes:

- le commerce et la finance,

- la sécurité et l’ordre social et

- l’éducation et la gouvernance.

Il a aboli les exonérations fiscales des grands propriétaires terriens.

Il proposait de payer les travaux des paysans en remplacement des corvées, d’augmenter les pièces de monnaie en circulation, d’organiser des prêts d’état aux paysans en anticipation de leurs récoltes.

Certaines de ses réformes avaient un avant-goût de la société moderne : la distribution de pensions pour les retraités, l’ouverture par l’état d’orphelinats, d’hôpitaux, de cimetières et de réserves de blé et de riz, la réglementation des prix et des salaires, l’élimination des monopoles privés.

Il a ré institué la responsabilité collective des ménages, dit baojia, afin d’améliorer les liens sociaux et de renforcer les moyens de défense locale.

Il a préconisé la réduction des barrières entre les fonctions secrétariales et les carrières officielles.

Il voulait améliorer le contrôle de la fonction publique.

Il a fait ajouter au système des concours des épreuves en mathématiques, médecine, droit et affaires militaires.

Il a transformé l’Académie Nationale en ajoutant à son rôle de forum pour les discussion des savants de l’état un fonction d’enseignement.

L’ensemble de ces changements a suscité une forte réaction des conservateurs dont Xiu Ou Yang, qui étaient menés sur le plan politique par Si Ma Guang.

Les réformes ont généralement produit des résultats positifs.

Mais, en 1074, une famine a dévasté le nord de la Chine et de nombreux paysans ont été ruinés. Ne pouvant honorer leurs dettes et pressés de délaisser leurs terres au profit de leurs créanciers, les paysans ont rendu Wang An Shi responsable de leur déconfiture.

L’impératrice-mère Gao Tai Hou était opposée à ses projets.

Pourtant l’empereur le soutenait.

Enfin, le camp conservateur a pris l’ascendant et Wang An Shi a même été brièvement emprisonné en 1075.

Après son retrait de la cour de 1085, il a continué ses travaux de recherche et de rédaction.

Il est décédé en 1086.

Wang An Shi a été remplacé en tant que premier ministre par Si Ma Guang qui, avec le soutien de l’impératrice-mère, a détricoté ses réformes.

Wang An Shi était également un grand poète, dont les œuvres ont été classées parmi les plus importantes des dynasties Tang et Song.

 

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