Le site des échanges avec la Chine

 

 

WEBLIOGRAPHIE DE LA CIVILISATION CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 

LA SOCIETE CHINOISE



La culture culinaire
 
Selon Confucius,
 
« Le riz ne peut jaais être trop finement moulu, et la viande trop finement émincée. Il ne faut pas manger la viande passée ni celle qui a changé de couleur ou d’odeeur. Il ne faut aps manger les aliments crus. Il ne faut aps manger la viande abattue en dehros des règles, ni celle servie sans assaisonnements. Lotrs des banquest, il ne faut pas proposer plus de viandes que de riz. Il faut que abondance de vin sans que l’on s’ennivre. Il ne faut aps manger les viandes ou boire les vins offerts dans la rue. Après avoir mangé, consommez un bout de gingembre pour rincer la bouche. »
 
La  cuisine chinoise est appréciée à travers le monde entier. La culture culinaire chinoise met en valeur certaines caractéristiques uniques. Par exemple, alors que les chinois mangent avec des baguettes dont l’utilisation remonte à l’époque de la dynastie Zhou. On les appelait des zhu. Il y a mille ans, les baguettes ont été introduites en Corée et au Japon.
 
Il y a 690.000 ans, l’Homme de Pékin utilisait déjà le feu pour préparer sa nourriture. Il y a 8.000 ans les chinois utilisaient déjà la poterie pour cuire leur nourriture. Les caractères chinois peng tiao traduisent ces  sens. Ainsi le bas du caractère peng représente le feu utilisé pour cuire la chair des oiseaux et des animaux.
   
Les habitudes alimentaires des chinois ont subi plusieurs changemetns radicaux. Entre environ 400 et 100 avant JC, en relation avec un appauvrissement général de la population entraîné par une diminution des pâturages et une augmentation de la population, on a réduit la consommation de viande de bœuf et de mouton en leur substituant les viandes de porc et de chien. Chaque famille a été limitée à un bovin ou buffle. Les produits laitiers ont disparu du régime chinois pour n’y ré-apparâitre que très récemment. Le blé était la denrée des masses. Entre 300 et 600 après JC, le reiz a remplacé le blé dans le sud. Les manques en vitamines et en protéines ont été compensés par une plus grande cosommation de légumes et de produits de la pêche. Au nord du pays, le riz a remplacé le blé parmi les nantis, et les autres gens continuaient à manger du blé mais en développant des nouvelles préparations comme les raviolis sans doute importés de l’ouest.
 
Une particularité du régime chinois est l’importance de la consommation de sle, soit 5 kilogrammes par an en moyenne.
 
L’art culinaire naît lorsque la cuisine transcende la satisfaction des besoins physiques et répond aux désirs spirituels. Dans la tradition chinoise, on prête attention non seulement aux saveurs mais aussi aux parfums, couleurs, et formes. Leurs combinaisons varient selon les régions et les ethnies.
 
Selon Xu Chen qui écrivait dans shuo wen (L’explication des mots) le caractère shan désignant les repas véhiculait aussi le sens de « bon ». Le caractère mei signifiant la beauté mariait ceux signifiant le mouton (yang) et grand (da) pour communiquer que quand un mouton est grand, sa chair est tendre. Ainsi le repas pour les chinois était une occasion de rechercher la beauté et l’agrément.
 
Dès la période du Printemps et de l’Eté (Qun, Qiu), les spécialistes de la cuisine avaient fait leur apparition dénommés les pao zheng, pao ding et les shan fu. On relève l’utilisation dès cette période de l’huile, du sel, du vinaigre, du sucre, du vin  et du gingembre.
 
A l’époque de la dynastie Han, le répertoire des méthodes de cuisson comportait le bouillon, la friture, le mijotage, le rôtissage.
 
Pendant les dynasties Tang et Song, la cuisine chinoise a fait un grand pas en avant en découvrant les apports des couleurs et formes des mets et des ustensiles. Ainsi, les plus belles baguettes intègrent une grande valeur artistique, celles à l’ivoire sculpté de Beijing, les baguettes sculptées en fleurs de Chengdu, celles portant des portraits brûlés de Guilin, celles en ébène du Guangzhou ou celles décorées par des filigranes en argent de Jinan.
 
Un banquet à l’époque des nobles Manchou de la dynastie des Qing pouvaient comporter quelque 200 plats différents, du nid d’oiseau à la patte d’ours, en passant par la bosse du chameau précédés d’hors d’œuvres et suivis de desserts et de fruits. Ces types de banquets pouvaient durer plusieurs jours et étaient animée par des parties de jeux, de chansons et de lectures de poèmes.
 
Les chinois apprécient surtout les styles de cuisine provenant du Sichuan, du Shandong, du Huaiyang et du Guangdong. Selon un dictum chinois évoquant la cuisine sichuanaise, « Toutes les cinq saveurs y sont, soit le salé, le doux, l’aigre, l’amer, le pimenté. Depuis le mouvement de réforme et l’ouverture de l’économie chinoise, les restaurants du style sichuanais se propagent à travers tout le territoire, et bien au-delà des frontières.
 
La cuisine du Shandong s’est propagée vers le Nord pendant les dynasties Liao et Yuan (AD 907 ­ 1368).Le fameux canard rôti de Beijing a ses origines dans le Shandong qui continue à être assorti d’échalotes et d’une sauce faite à partir de farine fermentée.
 
La cuisine dite Huai de Huaiyang inclut des plats typiques des régions du Yangzhou, du Jiangsu et du Zhejiang. Cette zone au sud du fleuve Yangtze aux paysages bucoliques, habité par un peuple aux traits fins et délicats est la « terre de poisson et de riz ». Ses potages, dont le goût est suspendu entre le salé et le doux, ont un effet rafraîchissant. La longue liste des spécialités locale inclut le poisson mandarin en forme d’écureuil, le poisson du Lac de l’Ouest préparé au vinaigre, crevettes frites. Dès l’époque de la dynastie Jin, un courtier, Zhang Han, a déclaré quitter la Cour pour rentrer dans son Suzhou natal pour y retrouver le potage au « perch » et « water shield ».
 
La Province du Guangdong est connue pour la diversité de ses plats. Selon un adage populaire, « A Shanghai on porte n’importe quoi, à Beijing on dit n’importe quoi, à Guangdong on mange n’importe quoi. » Certes, on y mange le serpent, le rat, le chat, le chien, et le singe dans des sauces délicieuses.
 
Un aspect important de la tradition culinaire chinoise est sa dimension médicinale. Le thé, le ginseng, le vin de serpent et le dou fu ont tous des effets médicamenteux. Le poulet Hu Tu vendu en boutiques fast food à Shanghai est préparé avec 28 herbes aussi délicieuses que nutritives, revitalisant, enrichissant le sang, renvigourant le « spleen » et l’estomac. Dans la médecine traditionnelle chinoise, le traitement des maladies commence par l’application d’un régime alimentaire approprié et seulement en cas d’échec doivent intervenir les techniques médicales (Sun Si Mao).
 
Le repas chinois est un moment de plaisir surtout en famille mais lors d’occasions plus formelles, le respect des règles de l’étiquette est essentiel sauf à se faire passer pour un frustre ou un vagabond. Voici quelques-unes de ces règles de bonnes manières à table :
 
-       Lorsqu’un plat est placé au centre de la table, il faut se servir seulement de son propre côté de l’assiette,
 
-       Il ne faut pas ausculter et discriminer parmi les plats en ne mangeant ce que l’on aime,
 
-       On ne mange pas avec ses doigts sauf certains plats typiquement associés à des minorités,
 
-       On ne lèche jamais ses doigts ou son plat,
 
-       Il faut éviter de faire des bruits en absorbant les potages et les nouilles,
 
-       Il faut laisser de la nourriture dans les plats sauf à donner l’impression qu’il n’y avait pas assez à manger,
 
-       Il faut consommer les vins et spiritueux avec modération.
 
L’influence de la cuisine sur la culture chinoise dépasse le code de l’étiquette à la table. Le verbe manger (chi) dans la langue chinoise en association avec divers autres mots constituent de nombreuses expressions typiques :
 
Chi li                 :   dépenser des efforts
Chi jing             :   être surpris
Chi kui              :   subir des pertes
Chi su              :   être sous pression
Chi du              :   être jaloux
Chi guan si        :   être en délicatesse avec la loi
Chi hong ka       :   se faire sanctionner
Chi bi men geng   :   constater que la voie est obstruée
Chi de xia       :   pouvoir supporter
Chi bu xia       :   ne pas pouvoir supporter
Chi xiang          :   être populaire
bu chi xiang      :   ne pas être populaire
Chi de kai        :    être populaire
Chi bu kai        :   ne pas être populaire
chi ta na yi      :   supporter sans réagir le traitement blessant d’autrui
Bu chi ta na yi : ne pas supporter sans réagir le traitement blessant d’autrui
Chi zhe wan li de, kan zhe de  : regarder le pot en se servant dans le bol
Chi bu liao dou zhe zou : en avoir assumé plus que prévu
 
La nourriture a toujours joué un rôle important dans la politique et le gouvernement chinois. Au crépuscule de la dynastie des Qin, Li Yiji, conseiller du Roi du Royaume du Han, Liu Bang, a rappelé que « Le roi considère le peuple comme son paradis, mais le peuple considère la nourriture comme son paradis. »  Aussi les banquets ont fourni des occasions pour porte des coups politiques tels que se sont produits au banquet des Hongmen de Xiang Yu, la fête des vins et de l’appréciation des grands héros organisée par Cao Cao.
 
Dans la Chine contemporaine, le banquet est un moyen de promotion et de relations publiques. Presque toutes les conclusions d’affaires sont célébrées autour d’un banquet.
 

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