L'agriculture
Les chinois ont très
tôt adopté une approche scientifique de l’agriculture. La
légende veut que la culture des terres ait été lancée
dans l’Antiquité très lointaine par Shen Nong Shi (reconnu
comme le Dieu de l’Agriculture) qui aurait appris au peuple à se
servir des outils agricoles et les techniques de culture. Au cours des
siècles, les améliorations ont été constantes,
une des encyclopédies les plus significatives ayant été
l’œuvre de Xu Guangxi de la dynastie Ming. Il est né dans les alentours
de Shanghai et dès sa plus tendre jeunesse a été attiré
par le jardinage. Adulte, il est devenu enseignant et cherchait toujours
à travailler dans les champs avec ses étudiants. Sa condition
matérielle n’a jamais été réjouissante et pourtant
il communiquait une grande joie de vivre. Il a rencontré le prêtre
italien Matteo Ricci qui lui a présenté les plus récentes
avancées occidentales en matière d’agriculture, de mathématiques,
d’astronmie. Il a été le premier scientifique chinois à
maîtriser les études occidentales. Il a traduit de nombreuses
thèses occidentales en chinois. Son œuvre, Encyclopédie de
l’Agriculture, une compilation 6 ans après sa mort de ses observations,
expériences et conclusions, reste le traitement de l’agronomie dans
la littérature chinoise. Xu a largement contribué à
la propagation en Chine de la patate douce (introduite en Chine à
partir de l’Asie du sud-est) dont la culture adoptée au climat chinois
a atténué les effets des catastrophes naturelles. Il a adapté
la culture du riz aux conditions climatiques du nord de la Chine, en réussissant
sa culture dans la région de Tianjin et a ainsi grandement réduit
le problème des pertes en cours de transport des agrumes du sud
vers le nord bien moins fertile. Il a également réussi la
transplantation dans le nord du mûrier. Il a su vulgariser les techniques
de culture du coton en inscrivant les instructions appropriées en
couplets en rime pour en faciliter la mémorisation par les paysans.