Le site des échanges avec la Chine

 

 

WEBLIOGRAPHIE DE LA CIVILISATION CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 




L'ARCHITECTURE CHINOISE




Bing Ma Yong
Les grottes de Dun Huang
Les tours au sud du Yangtze
Le Temple Hanshan
Diaoyutai
Les Tombes Ming
Le Palais Impérial
 
 

Bing Ma Yong

En 1974, à Xian, capitale de la Chine antique, on a découvert à l'est du Mausolée du Premier Empereur Qin, Ying Zheng, une fosse d'une superficie d'environ 20.760 mètres carrés où sont ensevelies des dizaines de milliers de statues en argile reproduisant dans les détails les vêtements et équipements des soldats et de leurs montures, les chariots et les autres accoutrements. Sur le site actuel, plus de 10.000 statues sont exposées; elles sont réparties sur 3 fosses orientées vers l'est rangés en carrés reproduisant la grande bataille d'unification de la Chine menée par le Premier Empereur Qin. Les milliers de personnages hauts de 1 mètre 80-86 centimètres affichent des expressions individualisées pour mieux communiquer leur histoire personnelle. On distingue sans difficulté les généraux des fantassins. Ils sont rangés comme s'ils étaient en pleine campagne. Considérant la lenteur avec laquelle progressent les travaux, à cause de la délicatesse du travail d'excavation et de remise en état, considérant le grand nombre des pièces restant à récupérer, le chantier pourrait ne pas être achevé avant deux siècles! Le site est considéré comme la 8ème Merveille du Monde.

À l'époque de l'esclavage en Chine, il était courant d'ensevelir vivants des esclaves dans le mausolée de leurs propriétaires ; ainsi le Duc Mu de la dynastie Chin s'est fait ensevelir en 361 avant JC avec 177 esclaves vivants. Un des poèmes dans le grand classique « le Livre des Chants », le poème « Oiseau Jaune » décrit la scène pathétique de cet office funéraire. Plus tard, les propriétaires d'esclaves ont compris que ce sacrifice ne servait à rien sur le pan économique et ils ont ainsi eu recours à des statues en argile.

Le mausolée de Ying Zheng a été réalisé au pied du Mont Lishan par quelque 700,000 ouvriers travaillant en permanence sur le site pendant 36 des 37 ans de son règne. Selon les archives historiques, le fond a été construit en fonte de bronze pour prévenir l'humidité. Les nombreuses pièces et chambres regorgeaient de bijoux et de sculptures en pierres précieuses et en métaux précieux. Des paysages y étaient créés comprenant des lacs artificiels en mercure, des arbres taillés en pierres précieuses, et des astres façonnés avec des bijoux. La protection contre les pillards était assurée par des lanceurs automatiques de flèches. Mais sept ans après la disparition du Premier Empereur Qin, le rebelle Xiang Yu a mené ses troupes à la conquête de Xian Yang et ils ont été mis à sac le Palais Impérial et détruit le mausolée de l'Empereur. Selon une autre version de la destruction du mausolée, un jeune berger s'est aventuré par erreur dans une de ses pièces et y oublié sa torche qui a ensuite mis le feu au mausolée.

Les grottes de Dun Huang

Dun Huang, dans l'Ouest de la Province du Gansu, est un point stratégique de la Chine Antique. Carrefour des échanges économiques et culturels sur la Route de la Soie, le bouddhisme y a également transité en route de l'Inde vers l'Empire du Milieu. En l'an 366 après JC un moine du nom de Le Zun est arrivé au pied du Mont San Wei, au sud-ouest de Dun Huang, et au crépuscule il a eu une vision de  milliers de bouddhas et ne a conclu qu'il devait s'agir d'un lieu saint du bouddhisme. Avec des soutiens matériels, il a organisé et réalisé un temple dans une cave face au mont San Wei. Au cours des siècles qui ont suivi, les Empereurs on fait creusé de nombreuses grottes pour y déposer des statues de bouddhas. Pendant les dynasties Sui et Tang, on y construit plus de mille grottes. Dans la seule grotte Mo Gao, on trouve plus de mille bouddhas. Il ne reste plus que 492 grottes concentrées sur un précipice de deux kilomètres de long, l'ensemble donnant l'impression d'une ruche d'abeilles. Des fresques décorent l'espace intérieur d'environ 45.000 mètres carrés. Les grottes abritent 2.415 personnages en argile et 5 grandes structures en bois des dynasties Tang et Song. Elles sont soutenues par des milliers de piliers décorés par des dessins ou couverts de carreaux en céramique. Une des statues de Bouddha mesure 33 mètres de haut.Les morphologies et expressions des bouddhas sont très variables, et reflètent les tendances spécifiques à chaque époque ; par exemple, le Bouddha gros, jovial, et féminisé est caractéristique de la dynastie Tang. Si elles étaient posées les unes à côté des autres en série, elles constitueraient un tableau mural de 5 mètres de haut sur 25 kilomètres de long. Elles représentent surtout des histoires bouddhistes mais on peut aussi y faire des observations concernant les activités de l'aristocratie, des mariages et  des funérailles, des aventures, de l'école, de la guerre, des contacts avec les pays lointains y compris en Europe. D'autres grottes se trouvent à Yun gang dans la Province de Shanxi, les Grottes Long Men à Luoyang au Henan, et le Bouddha Géant du mont Le dans le Sichuan.

Les tours au sud du Yangtze

Ces tours sont la Tour Yueyang située à la porte à l'ouest de Yueyang dans la Province de Hunan, la tour des Grues Jaunes à Wuhan, et le Pavillon Tengwang à Nanchang dans la province de Jiangxi. La Tour Yueyang comporte 3 étages. Au bord du Lac Dongting, les perspectives à partir du Temple sont magnifiques et ont inspiré entre autre le grand poète de la dynastie Tang, Du Fu.

Diaoyutai

Diaoyutai est situé à l'ouest de Beijing. Pendant le règne de l'Empereur Zhang Zong de la dynastie Jin (1190-1208), le Premier Ministre Xixian a construit sa villa Wanliutang (salle des milles saules) et depuis cette époque, le site a gardé sa renommée en tant que lieu de retrait et de tourisme. La construction a été développée pendant les dynasties Ming et Qing et le site a été transformé en Palais Impérial s'étendant sur 400.000 mètres carrés. Il comporte désormais 3 étangs, 15 bâtiments et des jardins de plantes exotiques. De nos jours, il sert de site d'accueil aux chefs d'Etat étrangers. En 1979, le site a été ouvert au public et attire actuellement un grand nombre de touristes.

Les Tombes Ming

Les 13 Tombes du Mausolée des Mings sont situées au nord-est de Beijing au pied du Mont Tian Shou. À la suite, tous les empereurs Ming (sauf un) ont fait construire leur mausolée sur le même site. La pièce centrale du complexe (la Tombe Chang) est le mausolée du Empereur Ming Cheng Zu. Le complexe couvre un périmètre d'environ 40 kilomètres. À partir de l'entrée, la Tombe Chang est située à 7 kilomètres sur un chemin bordé de 24 bêtes sauvages (des unicornes, des chevaux, des lions, des chameaux) incorporant la puissance et la majesté de l'Empereur et de 12 statues en pierre représentant ses courtiers et chefs militaires. La tombe de l'Empereur Wan Li (Zhu Yijun) (dite Tombe Ding) et de ses deux épouses, objet de fouilles en 1957-58, a été réalisé après 6 ans de travaux par 30.000 hommes. La chambre principale, de quelque 1.000 mètres carrés, a été réalisée en pierre, pas en os comme auparavant. Selon la légende, quand les ouvriers ont appris que, la tombe finie, ils seraient exécutés ils ont mis feu à la structure en bois trois fois avant que l'Empereur ne remplace le bois par la pierre. Les plafonds des tombes Ming (et Qing) sont faits de carreaux en céramique d'un jaune vif. Quand les artisans produisaient des carreaux trop rouges l'Empereur Ming Wan Li les faisait exécuter. Les fouilles à l'intérieur du mausolée Ding ont mené à la découverte d'un grand nombre de bijoux et de pierres précieuses.

Pendant la dynastie Ming, le style de l'architecture officielle a été fixée jusqu'à l'arrivé du béton. Ce style est reflété dans des ouvrages comme le Palais Impérial à Beijing.

Temple Hanshan

Ce temple est situé dans la ville de Fengqiao (Pont de l'Erable), à l'extérieur de la Porte Changmen à Suzhou. Selon la légende, deux moines de la dynastie y ont habité, Hanshan et Shide. Le Temple avait été construit en 502 et 519 avant JC. Le poète Zhang Ji de la dynastie Tang y avait accosté son bateau pendant qu'il écrivait son fameux poème évoquant cette scène. La cloche du temple est réputée avoir été envoyé au Japon mais il n'a jamais été retrouvé. Mais le moine japonais a fait produire une réplique qu'il a donnée au temple Hanshan. Tous les ans au Nouvel An, la télévision japonaise envoie une équipe pour retransmettre le son du clocher du temple.

Le Palais Impérial

Situé au centre de Beijing, une des capitales traditionnelles (d'autres sont Xian, Luoyang, Nanjing), le Palais Impérial fut pendant des siècles le plus important palais royal au monde. Le Palais était désigné à l'origine, tantôt « Ville Pourpre », tantôt « Ville Interdite ». En effet, l'Empereur était le fils du Ciel et régnait dans un Palais Pourpre dans le Ciel et depuis l'époque féodale, l'Empereur s'était protégé en faisant ériger autour de son palais des murs et en gardant le peuple à distance.

L'Empereur Cheng Zu de la dynastie Ming a lancé la construction du Palais et vingt-trois Empereurs des dynasties Ming et Qing y ont résidé à sa suite.

Le Palais s'étend sur 720.000 mètres carrés, comporte un espace construit correspondant à 150.000 mètres carrés, et comprend plus de 9.000 pièces.

Le Palais est entouré de murs de plus de 10 mètres de hauteur renforcés par un fossé, avec quatre portes (Wu Men ? Méridienne ? au sud, Shen Wu Men ? La Puissance Divine ? au nord, Dong Hua Men ? Jardin de l'Est, et Xia Hua Men ? jardin de l'ouest).

À chacun des quatre coins du mur ont été construites des forteresses de constituées de 9 poutres, 18 piliers et 72 traverses. Selon la légende, l'Empereur Cheng Zu a imaginé le plan des forteresses dans un rêve mais ses artisans n'ont jamais pu reproduire une structure conforme au rêve de l'Empereur jusqu'au jour quand le mythique charpentier Lu Ban est passé en ville portant une cage d'oiseaux représentant exactement l'architecture dont l'Empereur avait rêvé.

Les bâtiments du Palais sont symétriquement distribués autour d'un axe nord-sud. Qian Qing Men marque une ligne de démarcation de l'entrée au Palais qui est divisé en secteurs. Les bâtiments devant servaient aux occasions officielles et publiques alors que ceux derrière étaient réservaient aux activités quotidiennes et à la vie privée de l'Empereur. À gauche se trouve le Temple pour la vénération des ancêtres impériaux et à droite se trouvent les autels pour les sacrifices à la faveur des dieux de la Terre et de Céréales. Devant, le Tai He Dian (Suprême Harmonie), Zhong He Dian (Harmonie Parfaite), et Bao He Dian (Harmonie Préservée) abritaient le gouvernement impérial. Tous les bâtiments étaient recouverts de carreaux en céramique jaunes

Les pièces étaient décorées dans des styles et combinaisons de couleurs correspondant au rang social des occupants.
 
 

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