Le site des échanges avec la Chine



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LA POLITIQUE EN CHINE


par
 

Daniel Arthur Laprès
 
 

Li Zhi

Li Zhi est né en 1527 dans la province de Fujian dans un village côtier et il a donc grandi dans une famille de marins donc dans un environnement tourné vers l'extérieur.Son arrière grand père avant voyagé au Japon et à travers les pays de l'Asie du sud-est. Son père avait épousé une femme de la minorité hui, et il s'est converti à l'islam.

À cette époque, la cour avait adopté les idées d’une école confucéenne attachée à l'idéalisme. Les disciples se partageaient entre ceux qui prônaient la permanence de la philosophie et son antériorité au monde et à l'homme (l'école objective) et d'autres pour qui "rien n'existe en dehors de son imagination (l'école subjective).

Le code moral préconisait:

- les trois guides cardinaux (empereur vis-à-vis des sujets, époux vis-à-vis de son épouse, père vis-à-vis du fils),

- les cinq vertus que sont la bonté (ren), l'équité (yi), le respect des rites (li), la sagesse (zhi) et la loyauté (xin),

Les femmes étaient soumises aux:

- trois obéissances : les femmes envers leurs pères avant le mariage envers leur époux pendant le mariage, et envers leurs fils après le décès de l'époux et

- quatre vertus spécifiques aux femmes : la moralité, la parole appropriée, les manières modestes et la diligence
au travail.

Li Zhi a adhéré à l'école de pensée dite "Le parti de Lu Zhou" - "lu zhou xue pai".

À 26 ans, Li Zhi a réussi le concours au niveau des comtés et est devenu "ju ren". A 51 ans, il a été nommé à la tête d'une préfecture dans la province de Yunnan (le poste étant désigné pendant les dynasties Ming et Qing "zhi fu" - "fu" étant la désignation pour le niveau au-dessus des comtés et en dessous des provinces. Mais après seulement deux ans en fonctions, il a démissionné et s'est retiré dans un monastère bouddhiste pour étudier les textes. Malgré l'insistance de ses supérieurs hiérarchiques, et malgré la promesse d'un poste future à la capitale, Li Zhi ne s'est pas laissé convaincre.

Li Zhi a vécu dans la pauvreté, ses deux filles sont mortes de faim et son épouse n'a pas pu rentrer dans son pays natal pour rendre visite à ses parents. À leurs décès, ils n'avaient pas assez d'argent pour leur acheter des tombes.

Après sa retraite, il a écrit deux ouvrages. Le premier, Fen Shu, sorti en 1590 et le deuxième, Cang Shu, sorti en 1590  critiquaient la dynastie et cherchait à exprimer des idées indépendantes.

En 1602, les ouvrages ont été interdits car Li Zhi avançait des antithèses au confucéanisme dominant  en prônant la liberté d’expression et l’égalité de sexes.

En 1603, le 5 mars, à 76 ans, Li Zhi s'est suicidé pour exprimer son opposition au régime. Selon certains récits il est mort en prison ; selon d’autres il aurait réagi contre l’humiliation d’avoir été renvoyé en poste dans son village natal.
 

 

Le site des échanges avec la Chine

 

space analytics