Le site des
_changes avec la Chine
par
Li Ru Zhen
Li Ru Zhen (1763-1830)
était originaire de la région de Beijing et il a marqué l’histoire de la littérature
chinoise par ses nouvelles, en particulier celle intitulée « Fleurs dans
un miroir ».
A la lecture de ses
textes, on avait l’impression d’avoir visité les pays qu’il décrivait.
Li Ru Zhen est également retenu
dans l’histoire chinoise pour le procès qu’il a mené contre un contrefacteur de
son livre « Fleurs dans un miroir ». En effet, avant même qu’il ait
pu faire imprimer son œuvre, elle avait mise en circulation à Nanjing. S’était déplacé à Nanjing, il a pu constater
que le livre circulait sur le marché sous son nom, avec le même titre et était
au caractère près le même que le sien.
Il a donc déposé plainte
auprès du gouvernement local, mais il a été immédiatement débouté sous prétexte
que plusieurs personnes pouvaient porter le même nom que lui.
Insatisfait de cette
explication, Li Ru Zhen a déposé une nouvelle plainte et cette fois-ci le
magistrat lui a demandé d’apporter la preuve que son œuvre avait été volée.
C’est alors que Li Ru
Zhen s’est rappelé qu’il avait pris pitié d’un pauvre étudiant et que pour le
dépanner il l’avait invité engagé pour aider à la préparation de son texte.
Sous la pression de Li Ru
Zhen, le magistrat a consenti à convoquer le prétendu contrefacteur. Chacun des
auteurs de l’ouvrage devait alors le réciter et celui qui en serait incapable
serait ainsi démasqué en tant que contrefacteur.
Ce que Li Ru Zhen n’avait
pas compris c’était que son livre en cours de rédaction avait déjà acquis une
réputation et de nombreux imprimeurs s’intéressaient à obtenir le contrat pour
sa fabrication. Un de ces prétendants qui n’avaient pas été retenu s’étant
offusqué et voulant éviter que quiconque d’autre puisse engranger les bénéfices
de cette publication a conçu un plan pour se venger de Li Ru Zhen. C’est lui
qui avait engagé le pauvre étudiant, doté d’une mémoire exceptionnelle, à qui
Li Ru Zhen a confié son texte. Chaque jour, il mémorisait une partie du texte
et le soir le reproduisait et l’envoyait à Nanjing. C’est ainsi que l’ensemble
du texte a pu être édité et publié à Nanjing avant même que Li Ru Zhen n’ait pu
le mettre en circulation à Beijing.
Mais, comme le
contrefacteur a pu réciter la table des matières de l’ouvrage mot à mot de mémoire,
le magistrat s’apprêtait à rejeter la plainte de Li Ru Zhen mais a tout de même
poursuivi son interrogatoire de l’éditeur du ivre contrefaisant. Li Ru Zhen l’a
incité à demandé à cet éditeur combien il y avait parmi la centaine de personnages
féminins dans son livre il y avait de noms de famille différents. L’éditeur ne
pouvant pas répondre, le magistrat a décidé qu’il fallait organiser une
confrontation entre Li Ru Zhen et la personne annoncée par l’éditeur comme
auteur de l ‘ouvrage contrefaisant.
A l’audience de
confrontation, Li Ru Zhen a évidemment reconnu l’étudiant à qui il avait confié
son texte. Quand Li Ru Zhen lui a posé la question de savoir s’il connaissant
certains des personnages dans le livre, le contrefacteur a répondu dans l’affirmatif
et Li Ru Zhen a tout de suite révélé que ces personnages étaient imaginaires.
Le pirate et son éditeur
ont été condamnés par le magistrat à verser une compensation à Li Ru Zhen et
les ouvrages contrefaisants ont été saisis et détruits.
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