Le site des
_changes avec la Chine
par
Li Hong Zhang
Li Hong Zhang était
originaire de la Province d’Anhui où il est né en 1823 et a été un des
personnages les plus importants sur la scène politique à la fin de la dynastie
Qing. Il a été un des premiers animateurs du mouvement d’occidentalisation
(yang wu pai).
En 1854, il a réussi le
concours de la fonction publique au niveau « ke ju ». Il a été présenté
par son père à Zeng Guo Fan avec qui il a noué une relation de profonde amitié.
Il a aidé Zeng Guo Fan à mater la rébellion Tain Ping et ensuite participé à
ses efforts de modernisation du pays par l’importation de techniques occidentales,
notamment pour la production d’armes et de munitions.
En 1863, Li Hong Zhang a établi
dans le Jiangsu une école de langues étrangères ainsi qu’une usine de
munitions. Pendant toute sa carrière, il a encouragé l’apprentissage des
langues étrangères ainsi que des sciences naturelles et a soutenu l’envoi à l’étranger
de délégations d’étudiants chinois.
Le désavantage de la
stratégie de Li Hong Zhang a été qu’elle dépendait entièrement de la la
participation des étrangers, dont les objectifs n’étaient pas les mêmes que
ceux de Li. Ils visaient à s’enrichir et à conserver la haute main sur les
chinois, alors que Li voulait que son peuple s’émancipe par le progrès
technique.
Li Hong Zhang a travaillé
pour l’ouverture en 1880 de la première centrale électrique à Tianjin et a fait
étendre un réseau sur la moitié du territoire chinois.
Il a également œuvré pour
la pose du premier chemin de fer en Chine.
En 1870, un conflit est
survenu entre le Chine et la France dans la région de Tianjin. Dans un premier
temps, la cour a envoyé Zeng Guo Fan pour traiter le problème, mais sa décision
d’exécuter une vingtaine de chinois et de limoger quantité de cadres de l’administration
locale a été très mal accueillie à la cour ainsi que parmi le peuple. La cour l’a
alors remplacé par Li Hong Zhang, ce qui a lancé ce dernier sur sa carrière
future de grand diplomate de la Chine. Essentiellement cette politique s’est
soldée par des redditions et des échecs.
Après la défaite de la
Chine par le Japon en 1894, Li Hong Zhang a été envoyé au Japon pour négocier
un traité de pays. Dans un premier temps, il s’est montré intransigeant, mais
après qu’il a été blessé à la figure par un japonais mécontent de son attitude,
Li Hong Zhang a été remplacé à la table de négociation par son fils.
Quand il a repris les négociations,
Li Hong Zhang a consenti à signer en 1895 l’infâme traité de Ma Guan
(Shimonoseki) par lequel son pays a accepté de payer au Japon une somme de 200
millions d’onces d’argent en trois ans et de céder l’île de Taiwan.
En septembre 1901, Li
Hong Zhang a représenté la Chine dans la négociation d’un autre traité inéquitable,
le Traité de Xin Chou par lequel son pays a accepté de verser 450 millions d’onces
d’argent plus des intérêts sur 30 ans (encore 530 millions d’onces d’argent)
sur 39 ans et accordé des concessions aux puissances étrangères ce qui a
transformé la Chine en pays colonisé et inféodé.
En novembre 1901, Li Hong
Zhang est décédé d’une maladie.
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