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LA POLITIQUE EN CHINE


par
 

Daniel Arthur Laprès
 
 

Kang You Wei

Kang You Wei était originaire de la Province de Guangdong. Il a vécu de 1858 à 1927. Il a été un des personnages politiques les plus importants de la fin de la dynastie Qing.

 

A 21 ans, il est allé à Hong Kong où il a été très impressionné par le capitalisme et le progrès scientifique.

 

Il est arrivé à Beijing en 1882 une première fois pour préparer le concours national d’entrée dans la fonction publique (ju ren). En passant par Shanghai, il s’est procuré des ouvrages sur la pensée et la science occidentales.

 

Ainsi il a été convaincu que la Chine devait se réformer et se moderniser.

 

Ses modèles de réforme étaient le Japon et l’Angleterre.

 

Il imaginait la Chine en monarchie constitutionnelle.

 

Quand Kang You Wei a présenté le concours (ju ren) une seconde fois en 1888, il a soumis un essai de 5.000 caractères sous forme de lettre à l’empereur Guang Xu préconisant la mise en œuvre d’une importante réforme politique. Mais, considérant que seuls les hauts fonctionnaires avaient le privilège de s’adresser directement à l’empereur, il a été sanctionné par son déclassement de la liste des admis, alors qu’il avait atteint le troisième rang. Mais son essai a fait beaucoup de bruit dans les milieux intellectuels et il a s’est attiré le respect de nombreuses personnes dans l’élite.

 

De retour dans le Guangdong, il a fondé une école où il a enseigné sa pensée aux étudiants. Il a nommé son école Wan Mu Cao Tang – Ecole des Mille Bois et Herbes.  Ceci était aussi un moyen de propager ses idées et d’essayer d’exercer une influence, si ce n’est qu’indirecte, sur les tendances de l’époque. En particulier, un de ses étudiants, Liang Qi Chao, a fondé avec lui un couple maître-étudiant qui a marqué l’histoire des idées en Chine.

 

Après que la Chine a perdu la guerre avec le Japon et que la nouvelle du traité de Ma Guan est parvenue est arrivée jusqu’à Kang You Wei, ce dernier s’est ému et a lancé un mouvement de protestation parmi els intellectuels partout en Chine. Avec Liang Qi Chao ils ont proposé aux candidats au concours national de cette année-là d’écrire des essais de protestation contre le traité afin d’inciter l’empereur à refuser d’y apposer sa signature. Kang You Wei et Liang Qi Chao ont eux-mêmes écrit une pétition de quelque 14.000 caractères plaidant en faveur de la réforme interne afin de remettre le pays sur pied et de pouvoir résister à l’avenir aux envahisseurs étrangers. La signature du Traite de Ma Guang serait au contraire l’invitation aux puissances étrangères de partager la Chine entre eux.

 

Mais quand ils ont apporté leur pétition au gouvernement Qing, en la compagnie de quelque 1.300 supporteurs, ils ont été refoulés et ont appris que le traité avait déjà été signé.

 

Malgré cet échec, Kang You Wei a été reconnu comme chef de file du mouvement de réforme qui gagnait la Chine.

 

En mai 1895, Wang You Wei a été reçu au concours d’entrée à la fonction publique au niveau métropolitain et il a alors été nommé à des fonctions de bas niveau dans le département de l’ingénierie et des travaux publics. Au cours de ce même mois, il a de nouveau présenté sa pétition, avec quelques corrections,  à l’attention de l’empereur. Cette fois-ci elle été circulée parmi les conseillers importants à la cour et certains ont été positivement impressionnés.

 

Après la signature du traité de Ma Guang, la partition du pays a été accélérée.

 

Les conseillers à la cour se sont alors divisés en un groupe soutenant la politique de Ci Xi, impératrice-mère qui concentrait les pouvoirs entre ses mains, et un autre critique du traité et cherchant à renforcer l’influence de l’empereur Guang Xu qui entretenait des velléités de pouvoir exercer effectivement ses fonctions. L’empereur aurait voulu recevoir Kang You Wei pour discuter avec lui de ses idées de réforme mais les courtiers ont fait obstacle en arguant que la pratique voulait que l’empereur communiquer avec les gens de bas rangs par leur intermédiaire.

 

Finalement, Kang You Wei a été reçu par Li Hong Zhang et d’autres grands conseillers. Il leur a tenu un discours prônant la nécessité de réforme afin de résister aux puissances étrangères. Il a argué que la réforme devait passer par des modifications de la loi. Il ne préconisait pas l’annulation de toutes les lois, simplement que l’on devait commencer par amender les dispositions législatives.

 

Quand l’empereur Guang Xu a entendu les idées de Kang You Wei, il a voulu le rencontrer. Le 11 juin 1898, l’empereur Guang Xu a annoncé le début de la réforme et cinq jours plus tard il a reçu Kang You Wei au palais Yi He Yuan. Au cours des trois mois suivants, l’empereur a promulgué plus de 200 nouveaux édictes dont la très grande majorité visait à instaurer la réforme de modernisation. La réforme a été désignée dans l’histoire la réforme Wu Xu d’après le nom de l’année lunaire de leur adoption. La réforme a affecté le gouvernement, l’armée, l’économie, la culture et l’éducation. La réforme a attiré beaucoup d’admiration mais, également de la résistance.

En particulier, la mère impératrice y a vu une menace pour sa propre autorité. Elle a donc obligé Guang Xu à adopter des mesures qui ont manifesté sa domination et graduellement les fonctionnaires ont compris qu’elle resetait la source suprême de l’autorité étatique.

 

Le 21 septembre 1896, Ci Xi a fait arrêter un grand nombre de réformateurs, mais Kang You Wei a réussi à s’échapper vers Hong Kong.

 

Il a ensuite gagné le Japon d’où il a poursuivi son prosélytisme en faveur de l’instauration d’une monarchie constitutionnelle.

 

Après la Révolution de 1911, ses idées ont été dépassées.

 

En 1927, il est décédé au Japon pour cause de maladie.

 

 

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