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LA POLITIQUE EN CHINE


par
 

Daniel Arthur Laprès
 
 

Ji Xiao Lan

Ji Xiao Lan a été un grand intellectuel de la période de Qian Long. Il est né en 1724 dans la province de Hebei. Son grand père ayant rêvé d’un signe entrant dans son domicile au moment de la naissance de Ji Xiao Lan, il lui a été attribué le sobriquet « Singe ».

 

Dès l’âge de quatre ans, il a commencé à lire.

 

A 24 ans, il s’est placé premier dans le concours pour entrer ans la fonction publique au niveau provincial (xiang shi).

 

Ensuite, il a réussi le concours an niveau national et, devenu jinshi, il est entré au service de la cour.

 

Pendant 50 ans, il a exercé les fonctions de rédacteur-en-chef.

 

C’est sous sa direction qu’a été réalisée l’œuvre inégalée de compilation de la culture chinoise « quatre entrepôts pleins de livres » (« si ku quan shu ») comportant 79.070 rouleaux et réparties en quatre parties : les classiques confucéens (« jing »), l’histoire (« shi »), les théories et techniques (« zi ») et la poésie e la littérature (« ji »). Quelque 1.500 personnes ont travaillé à sa production.

 

Une fois quand Qian Long avait fait patienter Ji Xiao Lan, ce dernier  parlé de lui en le traitant de vieillard (« lao tou er »). Mais l’empereur, ayant entendu son propos, a été mécontent et a repris Ji Xiao Lan en lui demandant ce que signifiaient ces trois caractères. L’intellectuel lui a répondu que « lao » signifiait mille trésors sauvegardés, « tou » signifiait le sommet au ciel ancré sur la terre et que « er » faisait référence au père qu’est le ciel et à la mère qu’est la terre. Qian Long a été satisfait de cette explication.

 

Ji Xiao Lan avait donc la réputation d’être drôle et très malin, ce qui ne plaisait pas à tout le monde. Mais ces traits de caractère lui ont été très utiles pour l’entretien de bonnes relations avec l’empereur. Parmi ses autres particularités, Ji Xiao Lan ne mangeait que la viande et pas les légumes. Tellement il aimait fumer qu’on l’appelait « Le Grand Pot » ou encore « La pipe ».

 

Ji Xiao Lan n’a pas craint d’écrire une nouvelle critique de la société (« Notes d’observation à partir d’une demeure de paille » (yue we cao tang bi ji »).

 

Ji Xiao Lan est décédé en février 1805 à 82 ans et l’empereur lui-même a assisté à ses funérailles et a lu un éloge en son honneur.

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