Le site des échanges avec la Chine

 

 

WEBLIOGRAPHIE DE LA CIVILISATION CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 


L'HISTOIRE DE LA CHINE


L’Antiquité

Les premières expressions en langue écrite de la civilisation chinoise remontent à la dynastie Shang (entre 1600 et 1000 avant JC). Le territoire de la dynastie incluait le Henan, l’ouest du Shandong, le sud du Hebei, le centre et le sud du Shanxi, l’est du Shaanxi, et des parties du Jiangsu et d’Anhui. Cette époque de l’histoire chinoise est désignée comme la période de l’esclavage.

Les 31 rois de la dynastie ont régné sur 17 générations.
 
Le centre de la dynastie Shang était situé dans le Henan, près de la ville aujourd’hui appelée Anyang, au nord du Fleuve Jaune. On a déplacé plusieurs fois la capitale pour des raisons inconnues. Le Palais était construit au centre de la ville. Le style carré des maisons chinoises reste encore aujourd’hui un aspect typique de l’habitat chinois. Ils enterraient leurs rois dans des tombes souterraines selon des rites comportant des sacrifices humains et animaux. L’utilisation de pièces en bronze en tant que monnaie initiée à cette époque est devenue une constante de l’histoire chinoise. On pratiquait la culture et l’on utilisait des outils rudimentaires surtout en bois et en bronze. On produisait déjà des tissus en soie avec des techniques de tissage impressionnantes. On consommait des vins.

Au moment de sa disparition de la dynastie, la population correspondait à environ 4­5 millions de personnes, dont plus d’un million sont désignés des « esclaves » dans la tradition historique chinoise, alors qu’une partie de cette population correspondait plutôt à des serfs qu’à des esclaves. Mais des esclaves au sens propre, il y en avait certainement aussi beaucoup.

Le régime était patriarcal et le pouvoir passait de frère aîné en frère cadet avant de sauter sur les têtes de leurs enfants. Néanmoins, l’influence matriarcale n’était pas négligeable surtout dans les régions méridionales.

Le chariot avait été importé de l’Asie centrale. Le cheval était domestiqué mais il n’est pas certain qu’on ait encore appris à le monter. La classe noble se distinguait par sa possession de ces chariots et attelages.

La religion était centrée sur la fertilité.

En l’an 1027 avant JC, le roi Wu Wang de l’Etat de Zhou et son frère cadet ont renversé la dynastie Shang avec l’aide des esclaves.  Ce fut l’aboutissement d’un long processus de pénétration de l’empire Shang par des peuples venus de l’ouest dont la culture, sous influence de la culture Yang Shao, soit à consonances tibétaine et turque, a graduellement fusionné dans la culture Shang.

L’établissement de la dynastie Zhou a engendré la naissance de la civilisation typiquement chinoise, qui s’est développée sous l’effet d’influences internes plus qu’externes.

La première capitale a été établie près de la ville aujourd’hui appelée Xian. Elle était divisée en deux secteurs : les quartiers impériaux habités par la race supérieure de Zhou, et le quartier du peuple Shang subjugué. En 771 avant JC, la capitale a dû être déplacée à Luoyang après que l’Empereur ait été tué au cours d’une bataille avec des nobles rebelles du nord.

Le Roi de Zhou a réparti le territoire qu’il ne gouvernait pas directement parmi un millier de nobles à condition qu’ils obéissent absolument à ses ordres. Des chartes étaient convenues à cet effet instituant un régime féodal, permettant au noble local de créer des sous fiefs tout en se réservant la propriété des terres. Le pouvoir central implantait des garnisons de ses soldats pour veiller à la sécurité. Autour des nobles se sont constitués des clans qui au cours des siècles ont été éclipsés par les regroupements familiaux. Après le transfert de la capitale à Luoyang, l’empereur n’avait guerre d’autre rôle que d’arbitrer les conflits entre ses nobles. A partir du 7ème siècle avant JC, l’empereur s’associait au noble le plus fort qui assumait la charge de la sécurité dans une variante du shogun japonais.

Aux frontières à l’ouest de l’empire, les peuples nomades des steppes de l’Asie Centrale se trouvaient souvent en état de dépendance sur les villes sous contrôle de Zhou pour leurs fournitures de denrées. Selon les prix pratiqués, les tensions étaient plus ou moins grandes mais ont dû souvent pousser les nomades à se révolter et à se servir eux-mêmes au cours de raids récurrents.

Dans ces conditions, surtout à partir du 6ème siècle avant JC, l’empire Zhou s’est graduellement dissous et la période dite celle des Etats en Guerre a démarré. Parti du millier au début de la dynastie Zhou, réduit à 14 à sa fin, ces derniers restants se sont ensuite livrés à des luttes internes au bout desquelles seul un Etat restait, le Qin.

L’organisation de l’Etat est resté féodale mais le vrai pouvoir était entre les mains des chefs des royaumes inféodés, seulement aucun d’entre eux ne pouvant à lui seul dominer les autres, la conclusion d’alliances est devenu un enjeu stratégique pour les uns, autant que l’étaient pour d’autres leur empêchement ou sabotage. L’Empereur étant intouchable à cause de sa divinité, il s’en est suivi une concurrence parmi les rois des Etats pour prouver leurs propres descendances divines.

Sur la durée la technique de faire la guerre a évolué, impliquant au départ les seuls nobles et leurs entourages mais impliquant à la fin des populations paysannes entières. Le besoin d’un réservoir de paysans-fantassins a incité les Etats à rechercher l’immigration de populations frontalières. La cavalerie a été développée à partir du 5ème siècle avant JC.

Les guerres ont déstabilisé le régime de propriété féodale des terres et il s’est développé, notamment aux limites extérieures de l’Empire, une propriété de patrimoine familial exercée par le chef de la famille, généralement le père. La primogéniture stricte de la dynastie Zhou a été infléchie puisque le fils aîné bien que succédant au statut de chef de la famille devait désormais partager les terres avec les autres fils.

L’accumulation de richesses sous forme de pièces en métal était une solution de conservation dangereuse notamment à cause de l’exposition aux envies des voisins. Il importait alors plutôt d’acheter des terres. Par cette ouverture, les marchands ont pu reprendre des terres. Ils ont également proposé de financer la collecte des impôts pour le compte du noble féodal. Ainsi la classe marchande a pu investir des postes administratifs.

Il est vraisemblable que la population de l’époque ait voisiné les 25 millions. Les populations des grandes villes de l’époque pouvaient atteindre les 200.000. Les villes de populations excédant les 10.000 étaient nombreuses. Les villes étaient soit construites en rectangle pour ce qui est des villes sous le contrôle impérial, soit construites en forme irrégulière, s’agissant de centres économiques, et plus tard de centres administratifs. Les villes étaient le foyer de nombreuses activités artistiques et culturelles.

Le transport local se faisait par routes rayonnant à partir des centres économiques. Les trajets plus longs se pratiquaient par bateau. Ainsi des systèmes de canalisation ont commencé à être développés.

Le régime alimentaire a évolué au cours de cette période reflétant une augmentation significative de la population. En particulier, on a mangé de moins en moins de bœuf et de mouton, et de plus en plus de chien et de porc.

En 256 avant JC, le dernier Empereur Zhou a abdiqué en faveur du Premier Empereur de Qin. En 221, l’ensemble des Etats féodaux ont été conquis et la Chine unifiée. Le royaume de Qin était situé dans le Shaanxi et le Gansu. Sa classe marchande a dû engranger d’importants bénéfices sur les échanges entre les peuples des steppes de l’Asie Centrale et les centres de population à l’est le long des fleuves Wei et Dao. Le peuple Qin était appelé barbare par les autres chinois et en fait avait souvent des origines tibétaines et turques. Le processus de bureaucratisation de l’administration, sous l’impulsion de l’école Légaliste, donnait à l’Etat de Qin un avantage certain par rapport aux Etats voisins. L’embryon du système administratif est né à cette époque puisque l’Empereur a divisé le pays en provinces elles mêmes divisées en préfectures. Les provinces étaient administrées par un gouverneur civil et un gouverneur militaire, les deux soumis au contrôle d’un régisseur rattaché à l’administration impériale. Face à la diversité des langues orales et écrites en vogue à l’époque et les difficultés administratives, l’Empereur a ordonné l’uniformisation de la langue et a fait publier à cet effet des dictionnaires normalisés.

Sous l’impulsion légaliste, les influences confucéennes ont fait l’objet de critiques et en 213 avant JC leurs écritures ont été brûlées (sauf une copie préservée dans la Bibliothèque Nationale). Les légalistes prônaient que l’Empereur reste en retrait des activités d’Etat en délégant ces tâches plutôt à ses ministres.

À la mort du très controversé empereur Huang Di, le peuple s’est soulevé et la dynastie a été emportée dans la tourmente.
 
 
 
 

Le site des échanges avec la Chine