Le site des échanges avec la Chine

 

 

WEBLIOGRAPHIE DE LA CIVILISATION CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 





L'HISTOIRE DE LA CHINE



L'Age sombre

Après la chute de la dynastie Han, comme cela se reproduira plus tard,  l’Empire se disloque pendant plus de trois siècles, le nord et le sud parcourant des trajectoires différentes.

Le nord est subjugué par une série de chefs huns, mongols, turcs et tibétains. Les envahisseurs sont les uns organisés en tribus nomades dirigées par des nobles féodaux, les autres en régime militaire. Mais dans l’un et l’autre cas, leurs cultures ne pouvaient que se siniser en rapport direct avec leur pénétration du territoire chinois. Les populations chinoises sur les territoires concernés devaient voisiner les 40 millions alors que les peuples envahissant ne comptaient que le 10ème de ces effectifs. Le bouddhisme rencontre un terreau fertile jusque dans les classes dirigeantes non sinisantes donc par définition attirées par les thèses non confucéennes. Aussi le fatalisme du bouddhisme n’était pas neutre du point de vue des classes dirigeantes.

En 317 quand les huns ont occupé le nord de la Chine, l’Empereur de la dynastie Chin s’est enfui vers le sud et a établi sa nouvelle capitale près de Nanjing. Il a entraîné avec lui un grand nombre de gens aisés qui ne voyaient aucun avenir pour eux sous un régime étranger, et pour qui en fait il ne manquait pas de terres non exploitées. L’économie du sud de la Chine a donc connu une période de rapide développement occupant le premier rang à cet égard en Asie. Culturellement, les classes dirigeantes ont continué dans leur attachement au confucianisme, mais les classes populaires ont été très attirées par le bouddhisme, surtout mélangé aux notions taoïstes.

Pendant cette période de 400 ans, la Chine a démonétisé son économie et tous les échanges se faisaient par troc de biens, tels que la soie.

A la sortie de cette période de division de la Chine qui a duré plus de trois siècles, l’impulsion vers la réunification est venue naturellement du nord où les peuples avaient toujours manifesté des traits militaristes. Mais au cours de cette période, les classes dominantes turques s’étaient largement sinisées et inversement la nouvelle classe terrienne chinoise s’était adonnée aux stratifications à base féodale.

Le fondateur de la dynastie Sui, Wen Di (589-604) était originaire de l’ouest de la Chine près de Xian. Sa famille y possédait des grands domaines qui étaient bien moins productives que les terres plus au sud où la population était plus dense; les provinces au sud de la Chine dans sa configuration actuelle (Guangdong, Fujian, Zhejiang) étaient moins densément peuplées, notamment à cause du danger d’infection par le paludisme. Wen Di a imposé des migrations massives de gens du sud vers l’ouest. Le déplacement de la capitale vers l’ouest a enlevé aux domaines du sud un important marché pour leurs productions, tout en les éloignant des postes à la Cour.

Un de ses fils, Yang Di, s’est révolté avec le soutien des nobles du sud et de l’est, a fait exécuter son père et a finalement pris le trône. Yang Di a fait retourner la capitale à Luoyang à l’est près des domaines cultivant le blé. Yang Di a lancé des travaux de construction de grands canaux transitant des vaisseaux de capacités atteignant les 800 tonnes (dimensions inimaginables en Europe à cette même époque); un canal reliant la capitale et les zones au sud ainsi qu’un canal de la capital vers le nord près de Beijing. Le Confucianisme a regagné une grande importance et le régime des concours a été réformé, bien que dans la pratique les gouverneurs régionaux étaient le plus souvent sollicités pour désigner quelques personnes de leur choix et sous leur responsabilité pour être introduites à la Cour, les marchands et les artisans étant bien entendu exclus d’office. La dynastie a sombré dans les excès de son second Empereur qui a ruiné les finances notamment par ses fréquents déplacements accompagné par toute la Cour.
 
 
 
 

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