Le site des échanges avec la Chine

 

 

WEBLIOGRAPHIE DE LA CIVILISATION CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 



L'HISTOIRE DE LA CHINE



La dynastie Ming

Au cours du 14ème siècle, les rébellions sont devenues permanentes et finalement, en 1368, des rebelles menés par Chu Yuan Chang, un moine d’origine des plus modestes, après avoir conquis la quasi-totalité du sud de l’empire, ont pris Beijing, pratiquement sans qu’un coup de feu ne soit tiré, les forces mongoles fuyant vers le nord.

Ce fut la troisième fois qu’un empereur est arrivé au trône à partir d’origines modestes (le premier fut le premier Empereur de la dynastie Han, et le deuxième a fondé la première de 5 dynasties du 10ème siècle.

Au cours des décennies en Chine, les soldats mongols ont perdu leur détermination et leur appétit pour la bataille. Il s’est avéré impossible d’administrer la Chine sans la participation des classes dominantes chinoises. Le pays ayant été dévasté économiquement n’avait plus grand chose à offrir à ses conquérants mongols.

La révolte qui à son départ était dirigée contre les classes aisées, s’est ensuite infusé de nationalisme dirigé contre les dirigeants mongols qui avaient tant discriminé contre les chinois, particulièrement ceux du sud où un certain nationalisme était né à l’époque des conflits entre le Song du sud et l’Empire Juche du nord de la Chine.

Alors que les grands états de l’époque développent sur d’autres continents des forces navales impressionnantes, la Chine est largement absente à l’appel. Les explications sont multiples. D’abord les zone côtières du sud étaient restées largement sous-développées, Shanghai étant encore un poste extérieur de l’Empire. Les pirates japonais pratiquaient la piraterie à grande échelle et les chantiers de construction navale faisait l’objet de fréquentes attaques, ce qui a amené les chinois à retirer leurs implantations à l’intérieur. Aussi, les réseaux de transport intérieur par les canaux suffisaient pour transporter les denrées à la capitale. Les expéditions étaient très coûteuses et dans un certain sens l’objet de marquer les esprits étrangers de la grandeur chinoise avait été accomplie dès la première mission. Enfin, les étrangers, et notamment les marchands, venaient de toute façon vers la Chine, surtout en provenance d’Asie Centrale mais à partir du 16ème siècle aussi par la mer au sud. De manière générale, les chinois considéraient tous les étrangers comme des « barbares ». Les premières mesures annoncées par le nouvel Empereur Ming ont été destinées à l’amélioration des conditions du petit peuple mais elles n’ont jamais été effectivement et pleinement appliquées. Aussi, l’extravagance des nouveaux empereurs qui ont maintenant le train de vie ruineux des empereurs mongols alors que l’empire sur lequel la Cour vivait avait été fortement réduit en ampleur. La population vers l’an 1500 a été estimée comme correspondant à environ 53.000.000 d’habitants qui devait produire quelques 35.000.000 tonnes de blé et de riz par an pour alimenter le budget impérial.

Les Empereurs Ming entreprennent une colonisation de l’Indochine.

Une révolution agraire qui a démarré pendant la dynastie Sung bat son plein au début de la dynastie Ming. D’abord, des nouvelles espèces de riz avaient été importées d’Inde et adaptées aux conditions locales permettant de doubler ou tripler la production annuelle. Pour optimiser la production de riz, on utilisait des poissons pour fertiliser les plans d’eaux. Fortuitement, la présence de ces poissons a réduit la population des moustiques porteurs du paludisme. La population de la Chine a alors commencé à augmenter très rapidement.

En 1601 le jésuite italien Matteo Ricci est arrivé en Chine et a favorablement impressionné la Cour avec ses connaissances en astrologie et continue d’être une des étrangers les plus connus parmi les chinois.

Sur le plan politique, la dynastie Ming est caractérisée par l’ascension des eunuques, provenant souvent de la petite bourgeoisie et donc sensible à la promotion de ses intérêts aux dépens de ceux des grandes familles. Par exemple, un eunuque, Cheng Ho, a été chargé de la flotte partie en 1405 et qui est parvenu jusqu’en Arabie. Les descendants des premiers empereurs Ming sont des despotes largement absents des affaires.

Le régime administratif des Ming repose en tout cas nominalement sur le système des concours. Leur passage devient un effort colossal y compris sur le plan financier. L’admission ayant été ouverte plus généralement, beaucoup des candidats en sortent ruinés financièrement. Mais dans le régime administratif des Ming, les nouveaux mandarins sont responsables sur leurs propres deniers de la collecte des impôts, y compris pour rembourser leurs dettes encourues pendant leurs études. Il s’en suit une pression exercée sur les paysans tels qu’il n’ont jamais connu.

Finalement des chefs Manchous ont conquis Beijing en 1644 et Nanjing, le centre productif de la Chine à l’époque, en 1645.
 
 

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