Le site des échanges avec la Chine

 

 

WEBLIOGRAPHIE DE LA CIVILISATION CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 



L'HISTOIRE DE LA CHINE



L’ère communiste

Le mouvement communiste en Chine a plusieurs sources. Un groupe parmi l’avant garde du Mouvement du 4 mai ont finalement viré au communisme : par exemple, Chen Du Xiu, Doyen de la Faculté des Lettres à l’Université Nationale à Beijing dont la bibliothèque était sous la direction d’un autre communiste Li Ta Chao, et dans le service duquel travaillait Mao Ze Dong. Le communisme a aussi attiré des litterati tels que l’écrivain Lu Xun.

En même temps, à Paris, un groupe d’étudiants chinois avait adopté le communisme, en particulier Zhou Enlai et Li Lisan.

Un peu plus tard, un troisième groupe s’est organisé en Allemagne, auquel groupe appartenait Zhe De.

La victoire de Lénine a rassuré les chinois sur la pertinence du modèle communiste aux sociétés non industrialisées. Mao est rentré dans son pays natal, le Hunan, pour organiser les paysans. Il attira des millions de sympathisants.

Chiang Kai Shek a repris les contrôles de l’Etat chinois après la fin de la guerre avec le Japon mais ses soutiens avaient été ruinés par toutes ces guerres, alors que le parti communiste avait un avenir à promettre aux paysans. Chiang Kai Shek a livré une lutte féroce contre les communistes et les travaillistes mais ses soldats avaient perdu le moral et se refusaient à engager leurs compatriotes communistes. Par conséquent, dès 1948 les communistes contrôlaient presque tout le territoire et ont installé leur capitale à Beijing.

Chiang Kai Shek s’est réfugié avec les éléments qui le soutenaient encore sur l’île de Formose.

Les communistes chinois ont réussi ce que n’avait accompli aucun régime imposé de l’étranger, manchou ou mongol, ou encore occidental ou japonais, soit l’implantation en Chine d’un dogme d’origine étrangère (le bouddhisme étant une exception significative à cette généralisation).

Ainsi les communistes ont imposé la nationalisation de la propriété, y compris des terres dont la propriété avait été si importance pour las paysans. 2.000.000 de propriétaires terriens auraient été liquidés au cours de cette nationalisation mise en oeuvre en 1953.

Aussi les communistes ont cherché à diminuer l’importance de la famille en tant qu’élément de base de la société à la faveur de l’influence du parti. Ils ont facilité le divorce, l’intégration active de la femme dans la vie économique et, par l’exposition des enfants aux influences communistes à travers l’école, la diminution de l’influence traditionnellement déterminante des parents sur leurs enfants. La planification familiale est encouragée et finalement des limites au nombre d’enfants sont imposées (1 en ville, 2 dans la campagne) sous menace de lourdes sanctions pour les contrevenants.

Les communistes reçoivent jusqu’en 1960 une aide utile des russes dont l’attachement au développement de l’industrie lourde par la même occasion militaire. Mais la plate-forme existait avant l’arrivée au pouvoir des communistes et en ce sens le succès industriel de la Chine était à prévoir quelqu’en est été le gouvernement à condition d’être stable. Contre l’avis des russes des communes sont créées pour organiser la production industrielle, lourde et légère.

Les communistes chinois prouvent leur efficacité militaire dans les accrochages en Corée et se mettent dès lors en collision avec les russes. Lorsque la rupture avec ces derniers est consommée en 1960, les chinois avaient déjà appris l’essentiel de ce qu’il y a avait à apprendre de leurs voisins.

Après la guerre les chinois occupent le Xinjiang et en 1950 ils envahissent le Tibet, qui avait erré en indépendance de fait pendant les turbulentes années de la République. Les chinois cherchent à implanter dans ces zones de peuples Han pour diminuer l’influence des ethnies locales.

Vraisemblablement pour développer l’aptitude nationale à livrer des guerres de guérilla en cas d’invasion par toutes sources étrangères, les communistes ont lancé à partir de 1952 le « Grand Bon en Avant » visant la décentralisation de la production y compris des productions lourdes telles que celle de l’acier. Mais le projet s’est ensuite avéré désastreux.

Lorsque des tensions profondes fissurent le parti communiste, le principal rival de Mao Zedong, Liu Shao Qi, disparaît dans un accident d’avion et Mao lance la révolution Culturelle. Les Gardes Rouges, bandes de jeunes fanatiques de l’hétérodoxie maoïste, s’en prennent aux générations plus anciennes et en particulier les intellectuels et bourgeois parmi leur nombre. La tendance des jeunes de la campagne d’émigrer vers les villes est renversée de force. Les universités ne servent plus. La formation d’une génération de jeunes chinois est passée au compte des pertes et profits.

Avec la disparition de Mao Zedong en 1976, la révolution Culturelle s’essouffle.

Après une brève période d’indécision, le contrôle passe entre les mains de Deng Xiaoping, homme fort qui avait connu des hauts et des bas au sein de la hiérarchie communiste, prend le pouvoir et impose à partir de 1978 un projet de réforme économique pragmatique consistant essentiellement en la désétatisation graduelle de l’économie et en son ouverture progressive aux échianges avec l’étranger.

Le succès économique de ces politiques est incontestable car la Chine connaît des taux de croissance excédant les 10% pendant environ deux décennies et encore aujourd’hui son taux de croissance de 8% (soit 3 -  5 fois plus important que ceux connus dans les pays développés). En même temps, les tensions sociales s’accentuent car ce ne sont pas tous les chinois qui participent au progrès. Le chômage, même celui officiellement reconnu est élevé, il pouvant s’agir de centaines de millions de travailleurs en situation précaire.

La volonté d’échapper au joug communiste fait irruption épisodiquement et les manifestations sont à chaque fois réprimées avec la brutalité nécessaire. Le mouvement dit « Que les 100 fleurs fleurissent ! »  appelant aux expression de toutes les opinions, ou encore celui dit de Tian An Men d’après la place à Beijing où des millions d’étudiants chinois se sont rassemblés pour témoigner leur désir de démocratie, en sont les plus illustres exemples.

La fuite des investisseurs étrangers après la suppression violente des manifestations à Tian An Men a été éphémère. La Chine accueille désormais presque $ 50 milliards d’investissements étrangers nouveaux par an, environ 10 fois plus que l’Inde. Elle ne fait annuellement que quelque 5 milliards d’investissements à l’étranger. Dès les années 1990, la Chine est considérée par plusieurs groupes multinationaux comme leur plus important

En 1997, Hong Kong a été rétrocédé par la Grande Bretagne à la Chine, moyennant l’engagement de la Chine d’y maintenir le modèle capitalistique et libéral, d’appliquer la common law et de respecter certaines formes démocratiques pendant une période de 50 ans.

En 2002, la Chine a rejoint l’Organisation Mondiale du Commerce.
 
 

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