Le site des échanges avec la Chine

 

 

WEBLIOGRAPHIE DE LA CIVILISATION CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 




L'ARCHITECTURE CHINOISE



L'habitat traditionnel

Le progrès de l'espèce humaine en Chine s'observe dans l'évolution des conditions d'habitation. L'Homme de Pékin a trouvé dans les caves un abri de la nature et des prédateurs. Plus tard, l'homme s'est réfugié dans les arbres et la légende chinoise attribue la paternité de cette innovation à Youchao qui a enseigné la construction de nids en bois.

Avec 56 ethnies sur son territoire, la Chine présente une grande variété de modes d'habitat. Une première grande différenciation entre les modes d'habitation en Chine s'opérait pendant des siècles entre les modes de vie sédentaire et nomade. Les minorités peuplant les plateaux de la Mongolie, de Qinghai et du Tibet, ainsi que les peuples des prairies du Xinjiang vivent dans des « yurts ».

Le yurt est constitué d'une charpente ronde ou carré recouverte de tissu blanc ou noir tendu en légère pente baissante jusqu'au périmètre de la charpente et tombant ensuite vers le sol, produisant une impression de pain géant. Chaque minorité apportait des touches qui lui étaient propres, notamment an niveau de la décoration d'intérieur.

Selon une chanson folklorique de la plaine de Chile près du Mont Yinshan, « Le ciel est bleu comme un dôme recouvrant des vastes étendues ouvertes. Le ciel est bleu, bleu et la steppe est large, large, et le vent plie les herbes au ras de la terre exposant le cheptel. »

Les peuples cultivateurs se construisaient des maisons permanentes dont les variétés en matériaux et en styles reflètent les coutumes locales.  La plus grande part des maisons traditionnelles chinoises était construite de bambou et de bois, avec des toits plats en terre et pierre et de deux ou trois plans inclinés composés de matériaux mixtes.

Dans un autre genre, on trouve les maisons du peuple Dai en bambou, bois, brins de cogron (une herbe) et peau de banane ainsi que celles en bambou construites sur des échassiers par les Miaos. Chez les Dais, les maisons sont entourées d'arbres fruitiers, plantes et fleurs en tous genres. Les maisons ont deux étages, celui du haut, posé sur une douzaine de piliers servant d'habitation avec une pièce centrale et des chambres autour, une véranda devant et au-dessus un toit plat.Les Miaos construisent sur des collines et les échassiers sont donc de longueurs variables, les plus longs devant, le fond de la maison étant généralement posé sur le flanc de la colline.

Le peuple Han qui correspond à environ 90% de la population distribuée sur tout le territoire construisait traditionnellement des maisons faites en bois. Leurs structures comprennent des fondations et des piliers au centre pour soutenir leurs toits. Les murs ne servent pas de soutien et sont attachés au pilier du centre par une structure appelée un dougong consistant en des jeux de tasseaux posés sur les poteaux de soutien (dou) et de bras tendus jusqu'à la charpente du toit produisant un effet architectural complet en fonctionnalité et en esthétique.

La forme des toits peut servir à identifier la classe des occupants de la maison. La forme de toit réservée à l'Empereur et aux temples construits sous sa tutelle consistait en cinq faîtages recouverts de dalles en céramique. Les panneaux de bois affixés aux maisons chinoises sont souvent peints de paysages et de personnages.

La doctrine confucéenne de la médiane (« zhong yong ») a exercé une grande influence sur l'architecture chinoise, « zhong » signifiant l'impartial et « yong » l'absence de prédisposition. En application de cette doctrine, le plan d'une agglomération est tourné autour d'un axe central proche duquel sont placés les immeubles les plus importants. Ensuite les immeubles sont disposés symétriquement de part et d'autre de l'axe central. Le respect par chacun de sa place dans la société était favorisé par une répartition des couleurs des maisons en fonction des classes sociales; par exemple, sous les dynasties Ming et Qing, seuls les palais pouvaient être décorés en jaune, en rouge ou en or, considérés comme les couleurs les plus proches de la terre, mère de la civilisation, alors que le peuple décorait ses demeures en blanc, noir et gris. L'espace était aménagé en fonction des « rites » et de la « bonté » (ren yi). Les personnes aux rangs les plus élevés occupaient les pièces des maisons les plus proches de leurs axes centraux.

L'influence taoïste s'observe surtout dans l'approche chinoise des jardins. Les exemples les plus connus sont les jardins du Palais d'Ete à Beijing, et les jardins privés de Suzhou et de Yangzhou. Les jardins impériaux grandioses, aux constructions variées (pavillons, vérandas, tours, études), sont traversés par une grande variété de plans d'eau (ruisseaux, cascades, étangs, lacs). Les rochers, de formes et de tailles innombrables, sont posés et configurés pour créer des illusions par exemple de grandeur d'espace. Souvent la conception des jardins était confiée à des artistes-peintres, tel que Ni Yulin de la dynastie Yuan qui a conçu le jardin de la Joie à Suzhou.

L’influence tibétaine est reflétée surtout dans les temples dont de nombreux exemples subsistent, notamment à Beijing. Cette influence s’est fait sentir avec une force particulière pendant la dynastie Yuan. Ces pagodes tibétaines se distinguent par l’absence des multiples étages caractéristiques des temples chinois, et par leur relative grandeur et rondeur en comparaison avec les temples chinois.

La cour en quadrangle entouré de bâtiments est typique de l’architecture chinoise. La pièce principale est située sur l’axe nord-sud, orientée vers le sud. Face à la pièce principale de l’autre côté de la cour se trouve la pièce du sud exposée donc vers le nord. A gauche et à droite se trouvent les chambres. Les jardins carrés au centre étaient garnis de fleurs et de plantes. Les très grandes structures pouvaient comporter plusieurs quadrangles juxtaposés. On construisait souvent un mur autour du site pour empêcher l’accès par les étrangers. Cette configuration reflète bien la base familiale de la société chinoise. Les anciens habitent les pièces principales, les serviteurs la pièce du sud. Les plus jeunes sont logés dans les chambres à l’est ou à l’ouest. Ces complexes traditionnels sont en voie de disparition dans la Chine contemporaine.

Une des pièces les plus caractéristiques de la culture chinoise est l'étude où le visiteur trouve les trésors que sont les outils de la calligraphie: le papier, le pinceau, l’encre et le bâton d’encre et la masse.
 
 
 
 
 

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