Le site des échanges avec la Chine

 

 

WEBLIOGRAPHIE DE LA CIVILISATION CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 

LE DESIGN CHINOIS


L’habillement
 
 

Selon Conficius,

« Un noble est soigneux dans son choix de vêtements. Généralement, il n’utilise pas le gris ou le rouge foncé pour les bordures de vêtements et il ne porte pas des vêtements décontractés en violet ou rouge clair. Pendant l’été, il porte un vêtement en chanvre sans doublure par-dessus d’autres vêtements. Il doit s’assurer que la robe et la fourrure sont bien assorties. Sous une toile en noir, il porte une peau d’agneau noire ; sous une toile blanche, une peau blanche de faon, sous une toile jaune, une peau de renard jaune. Ses vêtements du jour peuvent être plus décontractés et confortables que ceux du soir. Sa couette sera longue de la moitié de sa propre hauteur. Son coussin est confectionné de poils de chien ou de fourrure de renard ou de raton laveur. Pendant la période de deuil, il ne porte aucun acoutrement ornemental. Sauf lors des événements officiels, ses robes sont plus courtes que les robes cérémoniales ? Lors de visites de condoléances, il ne porte jamais le noir. Le premier jour de chaque mois, il se présente à la Cour en tenue officielle. »

Finalement le plus important c’est que la présentation extérieure soit en harmonie avec le for intérieur de l’individu. Selon des dictons chinois, « La beauté c’est à 30% l’aspect physique et à 70% l’habillage », « Le bouddha est fait d’or, l’homme de vêtements raffinés » ou encore « Un homme sans tailleur ne vaut pas mieux qu’un cheval sans scelle ».

Les règles de l’habillement ont servi dans la Chine dynastique à distinguer les classes. Par exemple, à partir de la dynastie Han et plus particulièrement selon un arrêté de l’an 300 après JC les marchands devaient se vêtir de turbans affichant leurs noms et professions et porter une chaussure noire et une blanche.

La soie 

Les premières traces de la soie remonte à 4.700 ans. La technique de sa production est restée une exclusivité jalousement gardée par les chinois. Ce n’est qu’à l’époque des Hans qu’une princesse de la cour impériale a secrètement transporté vers l’Occident des graines de mulberrry et des œufs de vers de soie ce qui a permis aux occidentaux d’en entamer la culture. Mais ce n’est que plus tard qu’ils ont appris les techniques de transformation des œufs en tissus.

Dès le quatrième siècle avant Jésus Christ, soit l’époque des Zhang Guo (Etats en guerre), les Grecs avaient pris connaissance de ce pays d’où provenait la soie orientale. Seres, le nom grec pour la Chine, signifiait « producteurs de soie ». Les mots pour la radicale Chine dans plusieurs langues occidentales empruntent au son « si » qui veut dire « soie » en chinois.

Los romains vêtus en des matières plutôt brutes et lourds étaient émerveillés par ces tissus en nuages et fleurs. Leur goût pour la soie les a amenés à contester aux persans l’exclusivité de son commerce intercontinental. Plusieurs luttes armées en ont résulté et en 571 après Jésus Christ ces adversaires se sont livré une guerre de 20 ans dénommée par les historiens « Guerre de la Soie ».

L’itinéraire suivi par la soie pour arriver en Europe est la fameuse Route de la Soie partant de l’actuel Xian (Chang An à l’époque), capitale de la dynastie du Xi Han (Han Occidental), en passant par Dunhuang au Gansu, où le chemin bifurquait vers le sud et vers le nord pour contourner le désert et arriver de part et d‘autre à Dawan en Uzbekistan. La soie traversait ensuite la Perse, l’Iraq et la Syrie pénétrant l’Empire Romain. Le trajet de 7.000 kilomètres prenait quatre ans à l’époque du début de ce commerce. Plus que route de transport de marchandises, la Route de la Soie fut un vecteur des échanges culturels de l’époque, un pont entre les civilisations à ses deux extrémités jonché de reliques précieuses.

La soie désigne pour les matières tissées de la fibre de soie.

Un tissage de la soie comportant un fil de chaîne croisant un fil de trame produit des tissus doux à surfaces unies ou ondulées (crêpe de chine) servant surtout aux chemises et robes d’été.

Des satins de soie sont produits en relâchant les fils en chaîne en en trame donnant au tissu une troisième dimension. Ces textiles servent surtout aux vêtements d’hiver et pour fabriquer les couvertures de lit.

La toile de soie correspond à un tissage à l’aspect de filet réalisé en dédoublant les fils de la chaîne par rapport à ceux de la trame. Ce produit sert aux vêtements d’été et aux toiles de rideaux.

Le tissage en twill de la soie rend un tissu avec des veines avec l’apparence de glace adapté en particulier aux robes.

Il existe aussi des tapisseries en satin et des velours de soie pour les robes cérémoniales.

La soie offre une palette de couleurs inégalée par tout autre tissus.

La soie évoque pour les chinois des sensations de joie de vivre. Selon un vieux dicton chinois, « Qui mange les délices de la mer et de la terre, porte des tissus en soie et en satin ».

La soie est un des vecteurs de la propagation de la culture chinoise dans tous les coins du monde.

A Rome au deuxième siècle après Jésus Christ, les tissus en soie de Chine se négociaient à 30 onces d’or par kilogramme.

A partir du treizième siècle, le tissu en soie a été fabriqué en Italie et  est devenu un symbole de richesse pendant la Renaissance.

L’art vestimentaire chinois

Dans la tradition chinoise, l’habillage de l’individu vise la mise en valeur du corps humain. L’adaptation de l’habillage au corps doit s’inspirer des caractéristiques physiques de l’être. Ainsi au niveau le plus élémentaire, les vêtements des hommes se distinguent de ceux des femmes, les premiers accentuant la virilité et les seconds soulignant la douceur. Sur un autre plan, les modes d’habillage varieront en fonction de l’âge de l’individu, la jeunesse tendant vers l’innovation et la liberté, la maturité véhiculant plutôt la hauteur morale, l’élégance, la tranquillité.

Les déclinaisons des styles d’habillage sont pratiquées à travers les matières qui varient en qualité, en forme et en couleur. Dans la tradition chinoise, le rouge évoque l’enthousiasme, l’orange est vivace, le jaune, stable et paisible, le vert, doux et élégant, le bleu, beau et gai, le pourpre, raffiné et luxueux, le blanc, pur et la généreux ; le doré, élégant et le luxueux, le noir, sérieux et solennel.

Dans la palette chinoise, aucune couleur n’est proscrite en tant que telle, mais les combinaisons doivent respecter certaines règles. Cette contrainte est stipulée par exemple dans un fameux entretien entre Lu Xun (1881-1936) (nom de naissance : Zhou Shuren de Shaoxing dans la Province du Zhejiang), auteur, éditeur, traducteur dont les œuvres constituent un vecteur de la littérature moderne en Chine, d’une part, et sa compagne auteur de renom Xiao Hong (1911-1942) (nom de naissance : Zhang Naiying de la Province du Heilongjiang). Le premier a réservé quelques critiques à la combinaison portée par Xiao Hong d’une veste rouge et d’une jupe en carreaux et de couleur café alors que se serait bien plus agréablement assorti avec une veste rouge, une jupe rouge ou noire. Selon Lu Xun, un individu maigre doit éviter de porter le noir, un gros le blanc. Un vêtement à carreaux convient mal aux corpulents, mais les rayons horizontaux vont plus mal encore. Un vêtement en rayures verticales fait grandir son porteur.

Le style d’habillage authentiquement chinois peut s’observer à l’Opéra. Quand sont représentées les époques des Qin et des Hans, on porte des chapeaux élevés et de larges ceintures. Pendant la dynastie Ming se portaient des toiles noires et des foulards. A l’époque des Qing, on observe des perles décoratives et des plumes de toutes les couleurs.

La robe impériale consistait en velours de soie jaune traversée de dragons. Les robes des ministres étaient faits de tissus de soie rouge ou verte jonchés de nuages ou de grues de bonne augure. Le peuple portaient du coton noir. Le fameux qipao (la robe de mandarin que porte souvent le personnel dans les restaurants chinois) est devenu le vêtement national du genre féminin à l’époque des Manchous.

Les règles de l’habillement ont servi dans la Chine dynastique à distinguer les classes. Par exemple, à partir de la dynastie Han et plus particulièrement selon un arrêté de l’an 300 après JC les marchands devaient se vêtir de turbans affichant leurs noms et professions et porter une chaussure noire et une blanche.

Le Mouvement du 5 mai

Sun Yat Sen a introduit le port de la « tunique chinoise », adaptation du costume occidental avec une chemise à col roulé, que les communistes ont érigé en costume national pour les cadres.

Le Mouvement du 4 mai 1919 a rendu populaires parmi les jeunes femmes modernes de chemises blanches et de jupes bleues.
 

Le costume mao

Après l’arrivée des communistes au pouvoir, tout le monde s’habillait en gris jusqu’à la Révolution Culturelle quand le vert militaire a pris l’ascendant.
 

La mode contemporaine

De nos jours les chinois suivent les tendances globales lancées dans les grands métropoles de la mode à Paris, Londres, Milan, New York, Tokyo.

Les modes actuels en Chine tendent à démontrer la validité d’un vieux dicton chinois selon lequel « A Shanghai on porte tout, à Beijing on dit tout, au Guangdong on mange tout ». Shanghai est certes actuellement la capitale sur le Continent du secteur de la mode en Chine. Mais les regards des jeunes chinois s’orientent aussi vers Hong Kong, et plus près encore vers Shenzhen, une des premières zones à être établies pour accomplir l’ouverture et la réforme de l’économie chinoise sous Deng Xia Ping après 1978.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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