LA POLITIQUE EN CHINE
par
Daniel
Arthur Laprès
Di
QING
Di Qing est né en
1008 dans la province de Shanxi. Par son talent et ses efforts, il est
parvenu d'un milieu
très modeste à
monter les échelons de l'armée impériale pour aboutir
en chef militaire de toutes les armées
de l'empereur Song Ren Zong.
Di Qing aimait monter à cheval et tirer à l'arc. Il était très courageux. Il a à peine appris à lire.
Entré dans l'armée
en tant que fantassin, il s'est distingué et quand l'empereur a
décidé d'envoyer une force
pour mater les incursions
du peuple Xi Xia au centre nord de la Chine et qu'aucun officier ne se
précipitait
pour partir à la
frontière, Di Qing s'est porté volontaire pour mener un premier
contingent contre le redoutable adversaire.Quand il remporta victoire sur
victoire, Di Qing s'est attiré la faveur de l'empereur, qui l'a
rapidement promu avec toute sa troupe. Plutôt que de le ramener
à la cour, l'empereur a préféré le laisser
à la frontière jusqu'à l'élimination de la
menace.
Di Qing avait une façon
particulière de combattre consistant en son habitude de porter un
masque de fer et
de foncer dans le tas en
balançant sa lance de part et d'autre. Tellement il était
terrifiant que les soldats
adverses s'enfuyaient plutôt
que de l'affronter dans le combat.
Lors d'une de ses tournées
dans le pays, le grand conseiller Fan Zhong Yan ayant entendu parler des
accomplissements de Di Qing,
l'a convoqué afin de faire son propre constat. Il lui a vivement
recommandé
d'apprendre à lire
et d'étudier les textes car ses qualités physiques ne suffiraient
pas pour atteindre les plus
hauts niveaux. Di Qing a
suivi son conseil et a diligemment appris les classiques, en particulier
les textes
concernant la guerre.
En fin à l'âge de 45 ans, l'empereur l'a fait venir à la cour.
Comme les autres soldats
de son époque, Di Qing était tatoué au visage d'un
caractère l'identifiant comme
appartenant à l'armée,
pratique destinée à minimiser les fuites. L'empereur a proposé
à D Qing qu’il fasse
enlever cette trace disgracieuse.
Mais il a refusé en arguant qu'il pouvait s'agir du symbole que
l'empire de
Song même le plus
bas en grade des soldats pouvait aspirer à devenir un chef. L'empereur
a été encore
plus impressionné.
Di Qing a fini sa carrière
en apothéose en tant que chef des armées, poste qu'il n'a
pas tenu très longtemps,
étant tombé
victime des luttes intestines à la cour.
Une rumeur a été
entretenue que Di Qing était le descendant du premier ministre de
la dynastie Tang du
même surnom (Di Ren
Jie). Mais cette fausse information n'était destinée qu'à
légitimer la présence de Di Qing dans les hauts rangs de
la société chinoise.