Le site des échanges avec la Chine

 

 

LA FINANCE

par

Daniel Arthur Laprès



INTRODUCTION


Le système financier chinois réussit plutôt bien l'accumulation de l'épargne mais éprouve des difficultés à en optimiser l'allocation et l'exploitation.

Le montant du crédit sur le marché national correspond en Chine à environ 160% du produit intérieur brut (PIB) annuel, ce qui situe la Chine devant la France (environ 105%), la Corée et Singapour (environ 85%), l'Indonésie et les Philippines (environ 62%) et l'Inde (environ 45%).

Par contre, l'allocation du capital parmi les demandeurs favorise sans justification économique certains acteurs aux dépens d'autres. Par exemple, les grandes Entreprises d'Etat reçoivent une part disproportionnée des crédits bancaires. Ou encore, la sélection des entreprises pour l'admission à la cote sur les bourses chinoises a souvent attaché plus d'importance à des facteurs régionaux et politiques qu'aux facteurs économiques. De manière générale, les entreprises privées éprouvent de plus grandes difficultés pour accéder au crédit que les entreprises d'Etat qui se financent en quasi-totalité par leurs fonds propres (selon une étude la International Financial Corporation, seulement 29% des entreprises privées sondées avaient reçu un prêt bancaire au cours des 5 dernières années). Les taux d'intérêt étant fixés par l'Etat et ne reflétant donc pas les conditions de marché, les allocations de crédit doivent forcément se faire sur des critères autres que le coût. À cause du manque de moyens d'exécution des jugements et de voies de disparition des sociétés en faillite, la demande de crédit n'est pas autorégulée par des considérations de rentabilité.

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