Le site des échanges avec la Chine

 

 

INTRODUCTION A L'ECONOMIE CHINOISE

par

Daniel Arthur Laprès

 

 

 
 

CULTURE DES AFFAIRES EN CHINE



1. - La culture dans affaires en Chine traditionnelle
 

Le confucianisme ne dédaigne pas le gain de l'argent. Ainsi dans les Analectes (« Lun Yu »), Confucius dit que

Chacun désire l'argent et les hautes positions, mais aucun noble ne saurait les accepter sauf à y être parvenu par des voies correctes.  Tout le monde déteste la pauvreté et les statuts inférieurs, mais un noble ne saurait y échapper par des moyens inappropriés.

Confucius disait qu'il poursuivrait la richesse pour autant qu'elle puisse être obtenue par des moyens légitimes, si ce n'est qu'en conduisant un chariot. Mais si les richesses ne pouvaient être accumulées que par des moyens illégitimes, il préférerait poursuivre ses propres occupations ». Confucius considérait que « la luxure engendre l'arrogance, la frugalité mène facilement au délabrement ». Aussi, « Fût-il aussi doué que le Duc de Zhou, mais arrogant et radin, alors ses autres qualités seraient indignes de mention ».

Interrogé sur les moyens à mettre en Ïuvre pour lutter contre la recrudescence des vols, Confucius a fait remarquer que son interlocuteur « n'était pas avare dans de telles proportions exorbitantes, personne n'accepterait de commettre des vols même en étant payé pour le faire ».

Interrogé sur la peine de mort, Confucius demande quelle peut en être l'utilité. En effet, le roi tout comme le peuple veulent que le royaume soit bien géré dans leur intérêt commun. « Le roi et son peuple sont comme le vent et l'herbe, quand le vent souffle dans une direction, l'herbe se penche dans cette direction ».

En 1999 la International Institute of Economics a réalisé une étude auprès des cadres expatriés en Chine pour identifier les principales difficultés survenant en relation avec l'établissement de l'entreprise, la gestion de ses ressources humaines, la gestion des usines selon des critères de productivité, le marketing, la distribution et le service après vente sur les produits. L'étude a mis en exergue le manque d'informations concernant les conditions de marché, les manques de transparence dans la réglementation et d'uniformité dans son application.L'étude relève également les restrictions sur les choix de sites d'établissement et d'exploitation, les mariages forcés avec des partenaires spécifiques locaux et les conflits qui résultent des obligations générales de coopération avec des partenaires chinois.

Cette étude a également révélé que les entreprises étrangères se plaignent des effets de la corruption en Chine. Les mises en scène sont plus ou moins complexes, mais comportent souvent la conclusion de contrats de « conseils » avec des amis personnels des fonctionnaires ou des salariés décideurs de marchés.

Les institutions chinoises tendent à restreindre la circulation des informations. À titre d'exemple, la duplication des intermédiaires commerciaux au niveau provincial rend les marchés locaux plus opaques pour les entreprises étrangères et même pour celles provenant d'autres régions de la Chine. Cette opacité est exacerbée lorsque les entreprises extra-provinciales sont interdites d'accès, soit par l'effet de monopoles locaux ou d'alliances locales.  Les contrôles de prix apportent des distorsions des informations incorporées dans les prix des produits concernés. Il en est de même en cas de subventions de produits. Les incidents de prix prédateurs, par exemple, les ventes à perte, sont davantage le résultat de la liquidation de stocks produits en excès à cause de décisions disconnectées du marché. En cas d'allocation de crédit selon des critères autres que le taux d'intérêt, les informations que ce dernier est censé communiquer aux marchés monétaires et financiers sont faussées. La production même de l'information est restreinte en Chine; en effet, la production de statistiques doit être exempte de tout biaisement (intentionnel ou non). Les producteurs non-étatiques d'informations financières en particulier ont été visés. En chine, les études de marché sont soumises à autorisation officielle préalable et leurs résultats doivent être communiqués au gouvernement.
 

Le site des échanges avec la Chine