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LE DROIT DES AFFAIRES CHINOIS

 

 

Droit constitutionnel

 

Pour une prŽsentation plus dŽveloppŽe de ce thme, le lecteur est renvoyŽ ˆ lĠouvrage –

Business Law in China: Trade, Investment and Finance, par Daniel Arthur Laprs et Zhang Yuejiao

(co-rŽdacteurs-en-chef, ICC Publications, Paris, 2008, seconde Ždition),

en particuier son Chapitre 2 – Constitutional and Administrative Law, qui a ŽtŽ rŽdigŽ par Daniel Arthur Laprs et Lei Kai.

  

Le texte ci-dessous a ŽtŽ rŽdigŽ par Daniel Laprs et Diane HŽlage qui sont seuls responsables de toutes erreurs et omissions Žventuelles.

 

 

  1. Introduction

 

  1. LĠEtat chinois

 

  1. La Constitution

3.1                Principes gŽnŽraux

3.2                Les droits fondamentaux et devoirs des citoyens

3.3                Le niveau central du gouvernement

3.4                LĠAssemblŽe Populaire Nationale (APN)

3.5                Le PrŽsident et le Vice-prŽsident de la RPC

3.6                Le Conseil des Affaires dĠEtat

3.7                La Commission Militaire Centrale (CMC)

3.8                Les assemblŽes populaires locaux

3.9                Les gouvernements populaires locaux

3.10            Les organes dĠauto gouvernance dans les rŽgions autonomes, les prŽfectures et comtŽs

3.11            Les juridictions populaires

3.12            Les parquets populaires

3.13            Les RŽgions Administratives SpŽciales

3.13.1      Hong Kong

3.13.2      Macao

3.10.     Taiwan

 

  1. LŽgislation

4.1                 LŽgislation nationale

4.1.1      PortŽe de la lŽgislation nationale

4.1.2      Le processus de la lŽgislation nationale

4.1.3      LĠinterprŽtation des lois nationales

4.2                Rglements administratifs (xing zheng fa gui)

4.3                Rglements locaux (di fang xing fa gui), dispositions autonomes (zi zhi tiao li) et dispositions spŽciales (dan xing tiao li)

4.4                Rgles administratives (bu men gui zhang) et rgles locales (di fang zheng fu gui zhang)

4.5                HiŽrarchie des normes

4.6                La rŽsolution des conflits parmi les normes

 

 

 

 

  1. Introduction

 

Au cours de la dynastie Han, les fondements de l'Etat chinois ont ŽtŽ posŽs. L'Empereur rŽgnait ˆ sa discrŽtion sous rŽserve de respecter les rgles du Ciel, au risque en cas de dŽviation d'attirer des catastrophes naturelles. Il ne pouvait ni abolir ni changer la loi. Certes, il pouvait ajouter des rglements mais ceux-ci ne devaient pas contredire la loi. Aussi, l'Empereur pouvait ne pas appliquer la loi ˆ condition de ne pas en violer les dispositions.

 

Depuis la dynastie Tang, il subsiste la sŽrie complte des compilations des lois chinoises. Les contenus du Code Tang ont ŽtŽ presque intŽgralement repris dans le Code de la dynastie Qing. Les Codes chinois concernent surtout la dŽfinition des obligations militaires et de la fonction publique, et celle des infractions et des sanctions.

 

Pendant la dynastie Tang, le Bureau des Lois Žtait divisŽ en deux divisions qui administraient l'ordre public : une division pour le droit pŽnal (Ç xing bu È et l'autre concernŽe par les affaires courantes (Ç da li zi bu È). Le Ç xing bu È promulguait la loi pŽnale, rŽvisait toutes les procŽdures aboutissant ˆ la peine capitale ˆ travers le territoire national et exerait un contr™le gŽnŽral des activitŽs du Ç da li zi bu È dont la compŽtence Žtait limitŽe aux autres affaires n'aboutissant pas ˆ des peines capitales. Les gouvernements provinciaux n'Ždictaient pas de lois mais se chargeaient du maintien de l'ordre public. Le gouverneur provincial Žtait dotŽ des pouvoirs de prŽsider des audiences, de dŽterminer des sanctions et de faire exŽcuter la sentence. Chaque administration provinciale Žtait dotŽe (i) d'un chargŽ des lois se concernant des affaires militaires et assistant le gouverneur pour le traitement des infractions et des condamnations pŽnales, et (ii) d'un chargŽ des lois pour les affaires civiles qui assistait le gouverneur pour les audiences concernant les affaires matrimoniales, les diffŽrends ˆ propos des terres, et les affaires similaires. Les provinces Žtaient divisŽes en districts dotŽs d'un bureau pour les affaires militaires et d'un bureau pour les affaires civiles. Chaque district Žtait divisŽ en comtŽs qui comportaient Žgalement des bureaux pour les affaires militaires et pour les affaires civiles. Les dŽcisions au niveau des comtŽs pouvaient fonder des appels devant le bureau au niveau du district dont les dŽcisions pouvaient faire l'objet d'appel au niveau du bureau provincial. Le dernier recours pour les affaires courantes Žtait portŽ devant le bureau compŽtent au sein du gouvernement central. Les condamnations ˆ la peine capitale Žtaient obligatoirement portŽes devant l'Empereur.

 

Pendant la dynastie Sung, les dispositions du Code Tang ont ŽtŽ ˆ peu prs intŽgralement reprises mais les lois administratives, les rglements et les ordonnances ont servi de vŽhicules pour lĠadaptation de la loi. Pendant cette dynastie, le gouvernement a dŽveloppŽ des compilations de prŽcŽdents permettant aux fonctionnaires aux Žchelons ˆ  tous les Žchelons de normaliser leurs dŽcisions. Pendant la dynastie Sung, il a ŽtŽ interdit dĠimprimer les lois et mme de les avoir en sa possession car le peuple devait se concentrer sur lĠapplication des grands principes de la morale confucŽenne. Le gouvernement central Žtait composŽ de la Cour Suprme, du Bureau des Punitions et du ComitŽ des Conseillers. Sous le Sung, chaque district Žtait administrŽ par un magistrat cumulant les fonctions de prŽfet administratif et de police dĠune part et de juge dĠautre part. La procŽdure pŽnale Žtait divisŽe en deux Žtapes : celle de lĠinvestigation et celle de lĠapplication de la loi. La prioritŽ Žtait attachŽe ˆ lĠobtention dĠaveux, y compris par lĠadministration de tortures. Seul le magistrat pouvait dŽcider de lĠapplication de tortures. Seules les parties Žtaient prŽsentes aux procs et elles nĠŽtaient pas reprŽsentŽes par des avocats. Pour fixer les sentences des coupables, le magistrat entendait un rapport de son clerc concernant les prŽcŽdents en la matire. Les dŽcisions de tout niveau pouvaient faire lĠobjet de recours au niveau supŽrieur jusquĠau niveau du gouvernement central. Il y avait environ 2.000 condamnations ˆ la peine capitale par an, mais environ 90% des appels jusquĠau niveau central aboutissaient ˆ des rŽformations de la condamnation.

 

L'apport de la dynastie des Mongols (la dynastie Yuan) a consistŽ surtout en l'aggravation des peines.

 

Le premier empereur de la dynastie Ming Žtait dĠorigine populaire et il est arrivŽ sur le tr™ne ˆ la tte dĠun soulvement populaire mais il a instaurŽ un rŽgime lŽgal sensiblement identique ˆ celui des dynasties Tang et Sun. En 1585, les li (Ç tiao li È) ont ŽtŽ fusionnŽs avec les Ç lu È et ce document a fondŽ le Code Qing ˆ partir de 1646.Sous la dynastie Ming, le gouvernement a instaurŽ lĠorganisation au niveau des villages de conseils des anciens (Ç lao ren È) composŽs de 3 ˆ 10 personnes ayant au moins 50 ans, les dŽtermination finales restante du champ dĠintervention des fonctionnaires du gouvernement. Le conseil des anciens devait en concertation avec les chefs du village rŽgler les diffŽrends et exercer une influence positive sur la communautŽ par leur exemple. Seules les affaires les plus graves Žtaient protŽes devant les fonctionnaires du gouvernement. La plupart des conflits privŽs Žtaient rŽglŽs par le conseil des anciens et les fonctionnaires devaient rester en dehors du processus sauf ˆ ce quĠil ne parvienne pas ˆ une solution. Les infractions par les anciens Žtaient sanctionnŽes ˆ lĠinitiative dĠautres  anciens qui avaient la facultŽ de faire arrter le coupable pour le faire traduire devant les instances gouvernementales au niveau appropriŽ. La circulation des gens Žtait limitŽe, entre autres moyens, par lĠŽtablissement sur les routes de points de contr™le dont seuls les anciens Žtaient exemptŽs. 
 

 

Le gouvernement sous la dynastie Qing Žtait organisŽ en 4 niveaux, de bas vers le haut :

á      1.300 Ç xian È, districts et 150 Ç zhou È, comtŽs 


á      180 Ç fu È, prŽfectures 


á      18 Ç sheng È, provinces administrŽes par des gouverneurs ou gouverneurs gŽnŽraux dŽsignŽs par le gouvernement central, plus 3 provinces de Manchourie administrŽes par des gouverneurs militaires dŽsignŽs par le gouvernement central 


á      le gouvernement central.

 

LĠadministration Žtait centralisŽe notamment en ce que les fonctionnaires jusquĠau niveau des prŽfectures Žtaient dŽsignŽs par lĠadministration centrale.

Les fonctionnaires Žtaient recrutŽs par des concours progressivement plus sŽlectifs dĠabord au niveau des comtŽs, ensuite au niveau des provinces et enfin an niveau national.

 

Les fonctionnaires Žtaient rŽpartis parmi  9 classes ayant chacune deux sous divisions. Pour chacun des 18 rangs, des insignes vestimentaires et des salaires uniformes Žtaient prŽvus. Tout au long de sa carrire, un fonctionnaire Žtait surveillŽ et contr™lŽ par ses supŽrieurs, ces apprŽciations dŽterminant son Žvolution ultŽrieure. Le faible niveau des salaires des fonctionnaires a suscitŽ le recours ˆ la corruption.

 

La hiŽrarchie judiciaire comportait 3 niveaux (tribunal de district, Cour SupŽrieure et la Cour Suprme.  A partir de 1928, il a ŽtŽ instaurŽ un Conseil Suprme qui correspondait au niveau le plus ŽlevŽ et qui chapeautait le Ministre de la Justice, la Cour Suprme et la Cour Administrative et le ComitŽ de Discipline de la Fonction Publique. 
 

 

La RŽpublique Soviet Chinoise fut le prŽcurseur de  gouvernement dŽclarŽ en 1931 par le Parti Communiste pour revendiquer lĠautoritŽ lŽgitime exclusive sur le territoire national. Mais le rŽgime sĠest ŽcartŽ sur plusieurs points importants du modle lŽniniste, en particulier la rŽvolution dans les relations familiales nĠa pas concernŽ une rŽvolte contre la religion autant que contre lĠautoritŽ des patriarches et des maris. Aussi, les communistes nĠŽtaient pas ˆ lĠorigine spŽcialement motivŽs pour confisquer les terres au nom du peuple. Par contre le droit du travail Žtait calquŽ plus fidlement sur le modle russe.

 

La RŽpublique Populaire de Chine a ŽtŽ fondŽe en 1949.

 

La premire constitution de la RŽpublique Populaire de  Chine a ŽtŽ adoptŽe en 1954. Au cours de cette mme annŽe, ont ŽtŽ adoptŽes les lois organiques relatives ˆ lĠorganisation judiciaire et ˆ la procurature. Le rŽgime de gouvernement qui est instaurŽ perdure dans ses points essentiels jusquĠˆ aujourdĠhui.

 

JusquĠˆ la reprise en main aprs le Mouvement des Cents Fleurs ˆ partir de 1957, un systme juridique se dŽveloppait ainsi quĠattestŽ par la prŽsence ˆ lĠŽpoque de quelque 2.500 avocats. Mais ces derniers ont ŽtŽ purgŽs et le Parti a affirmŽ son r™le prŽpondŽrant dans lĠEtat ; ainsi les procs au pŽnal ont ŽtŽ administrŽs par des comitŽs du Parti.

 

La RŽvolution Culturelle ˆ partir de 1966 nĠa fait quĠaggraver la situation du droit en Chine. La loi Žtait critiquŽe comme un outil bourgeois et de nombreux avocats ont ŽtŽ emprisonnŽs et tuŽs.La quasi-totalitŽ des facultŽs de droit a ŽtŽ fermŽe et la recherche en droit et  le dŽveloppement de la doctrine ont cessŽ. La Constitution de 1975, rŽduite ˆ 36 articles des 106 dans celle de 1954, a changŽ la Ç rŽpublique populaire dŽmocratique È en Ç Žtat socialiste de la dictature prolŽtaire È. La procurature a ŽtŽ abolie. Les articles dŽfinissant les droits fondamentaux ont ŽtŽ rŽduits de 19 ˆ 4. Le parti a ŽtŽ investi des facultŽs de crŽer la loi, de lĠinterprŽter et de lĠappliquer.

 

Ds la mort de Mao, le mouvement de rŽforme constitutionnelle a ŽtŽ lancŽ culminant en lĠŽlimination du Gang des Quatre et lĠadoption dĠune nouvelle constitution en 1978 qui a largement rŽinstaurŽ les dispositions de la constitution de 1954.  En 1979, le ComitŽ Central du Parti a aboli la pratique consistant en faire approuver les poursuites pŽnales par des comitŽs du Parti. En 1980, il a ŽtŽ promulguŽ un nouveau code pŽnal.

 

Une nouvelle constitution a ŽtŽ promulguŽe en 1982.

 

Elle a ŽtŽ amendŽe en 1988, 1993, 1999 et 2004.

 

Selon la Constitution chinoise, lĠorgane suprme de lĠŽdifice juridique est lĠAssemblŽe Populaire Nationale (ANP). En rŽalitŽ, son pouvoir semble infŽrieur ˆ celui du Conseil des Affaires dĠEtat et mme ˆ celui de plusieurs organes internes du Parti Communiste qui assurent la direction de lĠEtat.

 

Le Parti Communiste avait en 1995 quelque 52 millions de membres (soit environ 4% de la population). Son organe de dŽcision est le ComitŽ Central composŽ de 189 membres qui est Žlu pour des mandats de 5 ans. Il se rŽunit environ deux fois par an. Dans les intŽrims, son pouvoir est exercŽ par le Bureau politique composŽ dĠune vingtaine de membres et dont le ComitŽ Permanent comprend de 5 ˆ 7 membres. Dans lĠexercice du pouvoir Žtatique, le r™le primordial revient au parti Communiste, quoique lĠon puisse en penser ˆ la lumire dĠune exŽgse des textes constitutionnels. Pour tre membre du gouvernement, il faut tre membre du Parti. En 1989, le Parti comprenait quelque 50 millions de membres. LĠorganisation du parti est parallle ˆ celle de lĠEtat chinois. LĠunitŽ ŽlŽmentaire est organisŽe au niveau de la communautŽ rurale, de lĠusine, du bureau, de lĠŽcole et de lĠunitŽ des forces armŽes. Les congrs du Parti sont organisŽs au niveau de la ville, du comtŽ, et de la prŽfecture. Au niveau supŽrieur, on trouve les congrs provinciaux et des grandes villes sous administration directe et ceux des rŽgions autonomes. Les membres du NPC sont Žlus par une sŽrie de confŽrences locales. Mais les assemblŽes plŽnires ne sont pas frŽquentes et le pouvoir effectif est exercŽ par le ComitŽ Central dont les membres sont Žlus par le Congrs National. Le ComitŽ Central Žlit ˆ son tour le Politburo du Parti de quelque 20-25 dirigeants de lĠEtat chinois, ˆ lĠintŽrieur duquel un groupe dĠune poignŽe des plus importantes personnalitŽs de lĠEtat constitue un ComitŽ Permanent, dont le PrŽsident, le Premier Ministre, et le SecrŽtaire GŽnŽral du Parti.

 

La RŽpublique Soviet Chinoise fut le prŽcurseur de  gouvernement dŽclarŽ en 1931 par le Parti Communiste pour revendiquer lĠautoritŽ lŽgitime exclusive sur le territoire national. Mais le rŽgime sĠest ŽcartŽ sur plusieurs points importants du modle lŽniniste, en particulier la rŽvolution dans les relations familiales nĠa pas concernŽ une rŽvolte contre la religion autant que contre lĠautoritŽ des patriarches et des maris. Aussi, les communistes nĠŽtaient pas ˆ lĠorigine spŽcialement motivŽs pour confisquer les terres au nom du peuple. Par contre le droit du travail Žtait calquŽ plus fidlement sur le modle russe.

 

La premire constitution de la RŽpublique Populaire de Chine a ŽtŽ adoptŽe en 1954. Au cours de cette mme annŽe, ont ŽtŽ adoptŽes les lois organiques relatives ˆ lĠorganisation judiciaire et ˆ la procurature. Le rŽgime de gouvernement qui est instaurŽ perdure dans ses points essentiels jusquĠˆ aujourdĠhui.

 

JusquĠˆ la reprise en main aprs le Mouvement des Cents Fleurs ˆ partir de 1957, un systme juridique se dŽveloppait ainsi quĠattestŽ par la prŽsence ˆ lĠŽpoque de quelque 2.500 avocats. Mais ces derniers ont ŽtŽ purgŽs et le Parti a affirmŽ son r™le prŽpondŽrant dans lĠEtat ; ainsi les procs au pŽnal ont ŽtŽ administrŽs par des comitŽs du Parti.

 

Depuis le mouvement de rŽforme de 1978, un secteur privŽ et des forces de marchŽ ont ŽmergŽ, donnant naissance ˆ des rŽformes lŽgislatives pour protŽger la propriŽtŽ, rŽcompenser lĠinitiative, imputer les risques, organiser les institutions pour le rglement des diffŽrends et crŽer des moyens pour lĠexŽcution des jugements civils.

 

La rŽforme et les politiques dĠouverture ont eu une grande influence sur les concepts lŽgislatifs, de politique et dĠadministration en RŽpublique Populaire de Chine (RPC).

 

Ainsi, 1982 fut une annŽe charnire, avec lĠadoption dĠune nouvelle constitution confirmant lĠadaptation du socialisme chinois au marchŽ.

 

  1. LĠEtat chinois

 

La RŽpublique Populaire, fondŽe en 1949, est un Etat unitaire dans lequel lĠautoritŽ constitutionnelle est dirigŽe par la Nation ˆ partir de lĠAssemblŽe Populaire Nationale (APN) et de son ComitŽ Permanent.

 

Le leadership de lĠEtat est assurŽ par le Parti Communiste. Le principal organisme de dŽcision du Parti est le ComitŽ Central, Žlu tous les cinq ans, et se rŽunissant en session plŽnire environ deux fois par an. Le pouvoir par intŽrim est exercŽ par le Bureau Politique qui compte 15 ˆ 25 membres. Le ComitŽ permanant du Bureau Politique est composŽ de cinq ˆ neuf membres.

 

LĠune des rŽformes judiciaires les plus significatives accomplies au cours des annŽes 1980s est la sŽparation des fonctions du Parti de celles du gouvernement.

 

Aprs lĠaccession de la Chine ˆ lĠOMC, les autoritŽs ont entrepris une plus grande sŽparation entre le gouvernement et la gestion des activitŽs industrielles, commerciales, et autres activitŽs Žconomiques.

 

Le texte constitutionnel prŽvoit que la branche exŽcutive du gouvernement est menŽe par le Conseil des Affaires dĠEtat, la branche judiciaire par la Cour Populaire Suprme, le Parquet Populaire, et la Commission Militaire Centrale.

 

Sous lĠautoritŽ du Conseil des Affaires dĠEtat, se situent divers ministres, commissions, bureaux, autoritŽs et entreprises. Certains de ces organes exŽcutifs sont dŽclinŽs jusquĠau niveau local.

 

En-dessous du niveau central du gouvernement se situe le niveau comportant les gouvernements des provinces, des municipalitŽs directement sous lĠadministration du gouvernement central, les rŽgions autonomes et les RASs.

 

La RPC est divisŽ en 22 provinces, et Taiwan est considŽrŽ par la RPC comme Žtant la vingt troisime, quatre municipalitŽs directement sous le gouvernement central (Beijing, Tianjin, Shanghai et Chongqing), et cinq rŽgions autonomes qui sont dotŽes dĠune forte concentration de peuples dĠethnies non-Hans : Xizang (Tibet), Xinjiang, Neimenggu (Mongolie intŽrieure), Guangxi et Ningxia.

 

Les principaux composants du Conseil des Affaires dĠEtat sont : les ministres et commissions, une organisation spŽciale (State-Owned Assets and Supervision and Administrative Commission), des organisations Žtatiques (tel que la State Administration for Taxation, State Administration for State and Commerce, State Administration for Radio, Film and Television), les bureaux administratifs sous lĠŽgide des ministres et commission (tel que la State Administration of Foreign Exchange), les bureaux administratifs sous lĠŽgide du Conseil des Affaires dĠEtat (tel que lĠOverseas Chinese Affairs Office)  et les institutions directement sous lĠŽgide Conseil des Affaires dĠEtat (tel que Xinhua News Agency).

 

Les ministres et commissions exercent indŽpendamment des pouvoirs spŽcifiques dans leur domaine de compŽtence et sous lĠautoritŽ de ces dernires, les bureaux et institutions administratives exercent de manire indŽpendante dans les limites de leurs attributions.

 

Les bureaux administratifs sous lĠautoritŽ du Conseil des Affaires dĠEtat assistent le Premier avec des t‰ches spŽciales. Ils nĠont pas de fonctions administratives indŽpendantes, et sont seulement responsables dĠinvestigations et dĠanalyses.

 

Depuis le 1er juillet 1997, fut ajoutŽe une catŽgorie dĠorganisation qui est la RŽgion Administrative SpŽciale (RAS) de Hong Kong, qui a servi de modle ˆ la crŽation de la RAS de Macao en 1999. Les lois de base gouvernant chacun des territoires appliquent le principe de Ç un pays, deux systmes È, afin dĠadapter le systme de la RPC ˆ des colonies libŽrales et capitalistes issues du Royaume Uni et du Portugal.

 

En-dessous du niveau provincial, lĠautoritŽ de lĠEtat est exercŽe par plusieurs niveaux dĠadministration.

 

AssociŽ ˆ chaque assemblŽe populaire se trouve un organe administratif qui agit ˆ la fois pour lĠadministration centrale et au nom de lĠautoritŽ locale.

 

Les gouvernements locaux sont responsables de lĠadministration au niveau local de lĠŽconomie locale, de lĠŽducation, de la science, de la culture, de la santŽ publique, du dŽveloppement rural et urbain, de la finance, des affaires civiles, de la sŽcuritŽ publique, et de lĠadministration judiciaire.

 

Les rŽgions autonomes sont aussi gouvernŽes par des assemblŽes populaires qui ont les mmes domaines de compŽtences que les assemblŽes populaires provinciales, mais jouissent dĠune autonomie dans les limites de la Constitution.

 

MalgrŽ lĠautoritŽ supŽrieure des lois et rglements Žmanant du centre, parce que les gouvernements provinciaux possdent des entreprises et parce quĠils collectent les taxes, leur dŽpendance du centre nĠest pas totale, dĠautant que les initiatives provinciales et locales ont souvent ŽtŽ tacitement encouragŽes par les autoritŽs nationales dans un but dĠexpŽrimentation en anticipation de leur gŽnŽralisation, en cas de succs.

 

Le r™le des tribunaux dans le systme traditionnel de la RPC Žtait trs lŽger, mais leur importance augmente en corrŽlation avec le dŽveloppement Žconomique.

 

Afin de dŽvelopper un rŽgime moderne de droit administratif, lĠAPN a donnŽ aux tribunaux le pouvoir de sanctionner et remŽdier aux abus du pouvoir administratif.

 

Aussi, Cour Populaire Suprme Žmet des interprŽtations qui servent de rŽfŽrences pour lĠapplication des lois.

 

  1. La Constitution

 

LĠactuelle constitution de la RPC fut adoptŽe le 4 dŽcembre 1982, amendŽe le 1er avril 1988, le 29 mars 1993, le 15 mars 1999 puis le 14 mars 2004.

 

La Constitution de 1982 consacre le principe de Ç ˆ la compŽtence de chacun correspond un travail È. LĠarticle 13 admet la propriŽtŽ privŽe de certains biens personnels, la terre restant la propriŽtŽ de lĠEtat ou des collectivitŽs locales. Cette constitution a reconnu le droit des individus de mener des affaires en leur nom. Les droits et intŽrts des Žtrangers Žtaient garantis.

 

En 1988, lĠexistence dĠun secteur privŽ comme complŽment au secteur public fut expressŽment admise, et une protection formelle des droits et intŽrts a ŽtŽ instituŽe. Dans le mme amendement, les droits dĠusage de la terre sont reconnus et une disposition est mise en place pour leur transfert.

 

En 1993, fut adoptŽe une Ç Žconomie de marchŽ socialiste È, crŽant les prŽmisses pour lĠŽvolution des entreprises publiques vers un management indŽpendant, et instituant dans les zones rurales le systme de responsabilitŽ.

 

LĠamendement de 1999 affirma la prŽŽminence de la rgle de droit et rendit officielle la tolŽrance de Ç diverses formes È de propriŽtŽ et de distribution. Dans les zones rurales, le Ç systme de gestion duel È fut organisŽ dans les foyers opŽrant sous contrat. LĠ Ç Žconomie individuelle des travailleurs de la ville et de la campagne È fur reconnue comme un complŽment ˆ une Žconomie publique socialiste. LĠEtat exerce un Ç contr™le administratif È de lĠŽconomie individuelle.

 

En 2004 la libŽralisation et la privatisation de lĠŽconomie furent Žtendues, lĠEtat Žtant obligŽ de payer une compensation aux propriŽtaires de logements expropriŽs ou rŽquisitionnŽs. La propriŽtŽ privŽe des citoyens est dŽclarŽe inviolable. LĠEtat sĠengage ˆ Žtablir un systme de sŽcuritŽ sociale compatible avec le niveau de dŽveloppement Žconomique du pays.

 

Les tribunaux chinois ne contr™lent pas la constitutionnalitŽ des lois et rglements.

 

Les engagements sous forme de traitŽs ne prŽvalent pas par rapport la Constitution.

 

3.1                Principes gŽnŽraux

 

La Chine est gouvernŽe selon le principe du centralisme dŽmocratique sous la coupe du Parti Communiste Chinois.

 

LĠAPN et les assemblŽes populaires aux divers niveaux sont les organes ˆ travers lesquels le pouvoir de lĠEtat est exercŽ. Les membres de lĠAPN et des assemblŽes populaires ˆ divers niveaux sont Žlus.

 

Les organes administratifs, judiciaires et parquets sont crŽŽs par les assemblŽes populaires et mnent leurs activitŽs sous leur responsabilitŽ.

 

La rŽpartition des fonctions et pouvoirs entre les organes Žtatiques centraux et locaux est gŽrŽe en Ç donnant un champ dĠintervention large aux initiatives des autoritŽs locales sous la direction des autoritŽs centrales È.

 

Toutes les nationalitŽs en RPC sont Žgales. LĠautonomie rŽgionale est pratiquŽe dans des zones o les minoritŽs nationales vivent dans des communautŽs concentrŽes. Toutes les nationalitŽs peuvent utiliser leur propre langue et dŽterminer leurs propres coutumes.

 

Le pays est gouvernŽ en conformitŽ avec la loi. Aucune organisation ou individu nĠest au-dessus des lois. Tout acte en violation de la Constitution et de la loi doit tre investiguŽ.

 

LĠŽconomie possŽdŽe par lĠEtat en tant que Ç propriŽtŽ du peuple È est la force dirigeante de lĠŽconomie nationale.

 

Les collectivitŽs rurales utilisent la Ç production des foyers basŽe sur un systme de responsabilitŽ contractuelle È selon lequel les coopŽratives de producteurs, de commercialisation, de crŽdits et de consommateurs sont soumises ˆ la Ç propriŽtŽ collective des travailleurs È.

 

Toutes les ressources minŽrales, aquatiques, forestires, montagneuses, des prairies, des terres non rŽclamŽes, des plages, et autres ressources naturelles sont la propriŽtŽ de lĠEtat ou des collectivitŽs.

 

Les terres dans les villes est propriŽtŽ de lĠEtat, alors que celle des campagnes et banlieues, ˆ lĠexception des sites attribuŽs ˆ lĠEtat par la loi, est propriŽtŽ des collectivitŽs, comme le sont les lieux dĠhabitations et les fermes privŽes et les terres de rŽcoltes et les terres vallonnŽes.

 

Alors quĠaucune organisation ou individu ne peut sĠapproprier, acheter, vendre ou prter la terre, ou transfŽrer illŽgalement la terre dĠautres faons, le droit dĠuser la terre peut tre transfŽrŽ.

 

LĠEtat peut, dans lĠintŽrt public et conformŽment aux dispositions de la loi, exproprier ou rŽquisitionner la terre pour son usage contre compensation.

Toute organisation ou individu usant la terre doit sĠassurer de sont utilisation rationnelle.

 

LĠEtat protge les droits lŽgaux et intŽrts des individus et secteurs privŽs de lĠŽconomie.

 

La constitution protge la propriŽtŽ privŽe des citoyens et leur droit dĠen hŽriter.

 

Les entreprises dĠEtat jouissent dĠune indŽpendance dans leur gestion et actions.

 

3.2                Les droits fondamentaux et devoirs des citoyens

 

La Constitution chinoise protge les libertŽs dĠassemblŽe et de manifestation mais des protestations de la part de mouvements sociaux indŽpendants peuvent entra”ner des poursuites pŽnales.

 

LĠinsulte, la diffamation, ainsi que la fausse accusation ou fausse incrimination directement contre des citoyens par quelque moyen sont interdites.

 

A lĠexception des besoins relevant de la sŽcuritŽ de lĠEtat ou des enqutes criminelles en accord avec les procŽdures prescrites par la loi, la correspondance privŽe des citoyens est inviolable.

 

Les citoyens qui ont subi des prŽjudices du fait de la violation de leurs droits civils par quelque organe Žtatique ou fonctionnaire ont le droit ˆ compensation conformŽment ˆ la loi.

 

LĠEtat applique le principe du salaire Žgal pour le travail Žgal pour les hommes et femmes et forment les femmes et les sŽlectionne pour devenir managers.

 

Dans le domaine des affaires, une prŽoccupation affŽrant aux droits de lĠhomme en Chine peut Žmerger en relation avec ses communications ou son attitude concernant les communications peut exposer les entreprises Žtrangres ˆ des dilemmes Žthiques quand des dŽnonciations de dissidents politiques sont exigŽes en application de la loi chinoise.

 

     3.3. Le niveau central du gouvernement.

 

3.3.1 LĠAssemblŽe Populaire Nationale (APN)

 

Le APN est lĠorgane dĠEtat possŽdant le plus haut pouvoir et exerant le pouvoir lŽgislatif de lĠEtat. Il est composŽ de 2.987 dŽputŽs (dont 637 femmes et 411 personnes issues dĠune minoritŽ) Žlus par les provinces (y compris Taiwan), les rŽgions autonomes, les municipalitŽs directement sous lĠautoritŽ du gouvernement central, et les rŽgions administratives spŽciales, et de dŽputŽs Žlus par les forces armŽes. Il est Žlu pour cinq ans et se rŽunit en une session annuelle.

 

Le ComitŽ Permanent rapporte ˆ lĠAPN.

 

3.3.2 Le PrŽsident et le Vice-prŽsident de la RPC

 

Ses 150 membres sont Žlus par lĠAPN et leurs mandats correspondent ˆ ceux de lĠAPN, ils ne peuvent pas servir plus de deux mandats consŽcutifs.

 

Le PrŽsident promulgue les lois adoptŽes par lĠAPN et son ComitŽ Permanent nomme et rŽvoque le premier ministre, vice-premier ministre, les ministres dĠEtat, les ministres chargŽs des ministres ou commissions, le contr™leur gŽnŽral et le secrŽtaire gŽnŽral du Conseil des Affaires dĠEtat.

 

Le PrŽsident gre les activitŽs liŽes aux affaires dĠEtat et reoit les reprŽsentants diplomatiques Žtrangers ; en exŽcution des dŽcisions du ComitŽ Permanent de lĠAPN, nomme et rappelle les reprŽsentants de lĠEtat ˆ lĠŽtranger, et signe et abroge les traitŽs et accords importants avec les Etats Žtrangers.

 

3.3.3 Le Conseil des Affaires dĠEtat

 

Le Conseil des Affaires dĠEtat est lĠorgane exŽcutif le plus haut. Le Premier assume toute la responsabilitŽ du travail du Conseil des Affaires dĠEtat, et dirige le travail de ce dernier.

 

Les Ministres assument la responsabilitŽ du travail des ministres et commissions.

 

Les conditions de mandat du Conseil des Affaires dĠEtat sont les mmes que celles du APN.

 

Le Conseil des Affaires dĠEtat exerce tous les pouvoirs exŽcutifs en accord avec la Constitution et les lois.

 

Les commissions et ministres donnent des ordres, directives (zhi shi) et rgles (gui zhang) par la juridiction de leurs dŽpartements respectifs conformŽment ˆ la loi et aux rgles et rglements administratifs, dŽcisions et ordres issus du Conseil des Affaires dĠEtat.

 

Les revenus et dŽpenses de tous les dŽpartements sous le Conseil des Affaires dĠEtat et de tous les gouvernements locaux, les organisations financires et monŽtaires, les entreprises et institutions de lĠEtat sont sujets ˆ un audit indŽpendant sous la responsabilitŽ du Premier.

 

Le Conseil des Affaires dĠEtat est responsable, et rapporte son travail, au APN ou, quand il nĠest pas en session, au ComitŽ de direction.

 

La Commission Militaire Centrale dirige les forces armŽes du pays.

 

3.3                Les assemblŽes populaires locaux

 

Les assemblŽes et gouvernements populaires sont Žtablis dans les provinces, municipalitŽs directement en-dessous du gouvernement central, les comtŽs, les citŽs, les districts municipaux, les municipalitŽs, les municipalitŽs nationales, et les villes. La RPC est dŽcentralisŽe. En effet, les autoritŽs au niveau sous-provincial jouissent de pouvoirs de dŽpenser en respectant lĠenvironnement et les ressources naturelles, lĠassurance ch™mage, lĠindustrie et lĠagriculture, lĠŽducation, la santŽ, le bien-tre social, la police et les infrastructures.

 

Les dŽputŽs des assemblŽes populaire des provinces, municipalitŽs directement sous le gouvernement central et des citŽs divisŽes en districts sont Žlus par les assemblŽes populaires du niveau en-dessous, les dŽputŽs des assemblŽes populaires des comtŽs, citŽs non divisŽes en districts, districts municipaux, municipalitŽs, municipalitŽs  de nationalitŽs, et villes sont Žlus directement par leurs circonscriptions. Leur mandat dure cinq ans.

 

Les assemblŽes populaires locaux et directement au-dessus du comtŽ adoptent et mettent en place les plans pour le dŽveloppement Žconomique et social et les budgets de leurs zones administratives.

 

Les assemblŽes populaires des municipalitŽs de nationalitŽs peuvent, dans les limites de la loi, prendre des mesures spŽcifiques selon les caractŽristiques des nationalitŽs concernŽes.

 

Les assemblŽes populaires des provinces et municipalitŽs directement sous le gouvernement central et leurs comitŽs de direction peuvent adopter des rglements locaux, qui doivent tre conformes ˆ la Constitution et aux lois et aux rglements et rgles administratifs, et ils doivent rapporter de tels rglements au ComitŽ de Direction du APN pour enregistrement.

 

Les assemblŽes populaires locaux ˆ leurs niveaux respectifs Žlisent les gouverneurs et dŽputŽ gouverneur, ou majeurs et dŽputŽs majeurs, ou chefs et dŽputŽs chefs des comtŽs, districts, municipalitŽs et villes, ainsi que les prŽsidents des tribunaux populaires et les procureurs en chefs des procureurs populaires ˆ leurs niveaux correspondants. Les assemblŽes populaires locaux ou au-dessus du comtŽ Žlisent et ont le pouvoir de rappeler les membres de leurs comitŽs de direction.

 

Aucun membre du comitŽ permanent dĠune assemblŽe populaire local ou au-dessus du niveau du comtŽ ne peut exercer des fonctions dans les organes exŽcutifs,  judiciaires et des procureurs correspondants ˆ leurs niveaux respectifs.

 

Le comitŽ permanent dĠune assemblŽe populaire local au niveau et en-dessous du niveau du comtŽ statue sur les problmes majeurs dans tous les domaines de compŽtence de sa zone administrative. Il supervise le travail du gouvernement populaire, des juridictions populaires et des parquets populaires au niveau correspondant. Il annule les dŽcisions et ordres inappropriŽs du gouvernement populaire au niveau correspondant et annule les rŽsolutions inappropriŽes de lĠassemblŽe populaire ˆ un niveau plus bas. Il dŽcide de la nomination ou la rŽvocation des officiels des organes dĠEtat dans les limites de son autoritŽ et, quand lĠassemblŽe populaire au niveau correspondant nĠest pas en session, rappelle les dŽputŽs de lĠassemblŽe populaire au niveau plus haut et Žlit les dŽputŽs de cette assemblŽe populaire pour remplacer les retraitŽs.

 

3.5. Les gouvernements populaires locaux

 

Les gouvernements populaires locaux, aux diffŽrents niveaux, sont des organes dĠEtat tout comme les organes locaux dĠadministration Žtatique aux niveaux correspondants. Ils agissent sous le commandement du Conseil des Affaires dĠEtat et y sont subordonnŽs.

 

Les gouverneurs, maires et chefs des comtŽs, des districts, des municipalitŽs et des villes sont  responsables devant les gouvernements populaires locaux situŽs aux diffŽrents niveaux.

 

Les mandats de ces derniers sont de la mme durŽe que ceux des assemblŽes populaires aux niveaux correspondants.

 

Les gouvernements populaires des municipalitŽs, des municipalitŽs de nationalitŽ, et des villes exŽcutent les rŽsolutions des assemblŽes populaires au niveau correspondant ainsi que les dŽcisions et ordres des organes administratifs dĠEtat ˆ un niveau plus haut et effectuent le travail administratif dans leurs zones administratives respectives.

 

Les gouvernements populaires locaux au niveau ou en-dessous du niveau du comtŽ dirigent le travail de leurs dŽpartements subordonnŽs et des gouvernements populaires ˆ des niveaux plus bas, et ont le pouvoir de changer ou dĠannuler les dŽcisions inappropriŽes de leurs dŽpartements subordonnŽs et des gouvernements populaires ˆ des niveaux plus bas.

 

Les organismes dĠaudit locaux aux divers niveaux mnent des audits indŽpendants des activitŽs gouvernementales. Ils sont responsables devant le gouvernement populaire au niveau correspondant et envers lĠorganisme dĠaudit situŽ au niveau supŽrieur.

 

Les gouvernements populaires locaux ˆ divers niveaux sont responsables et rapportent leur travail aux organes administratifs dĠEtat situŽs au niveau supŽrieur.

 

Le plus bas Žchelon du gouvernement est constituŽ des comitŽs de rŽsidents et des comitŽs de villageois, organisations de masse autogŽrŽes au niveau de base, Žtablies respectivement parmi les rŽsidents urbains et ruraux en fonction de leur lieu de rŽsidence. Leurs membres et officiers sont Žlus par les rŽsidents.

Ils crŽent des comitŽs pour la mŽdiation populaire, la sŽcuritŽ publique, la santŽ publique et dĠautres problmes afin de gŽrer les affaires publiques et les services sociaux de leurs zones, dĠopŽrer une mŽdiation des diffŽrends civils, dĠaider au maintient de lĠordre public et de transmettre les avis et demandes des rŽsidents au gouvernement populaire.

 

3.6 Les organes autonomes dans les rŽgions, prŽfectures et comtŽs autonomes

 

Les assemblŽes et gouvernements populaires sont instituŽs dans les rŽgions, prŽfectures et comtŽs autonomes, et vŽhiculent lĠautoritŽ de lĠEtat. Dans ces organes autonomes, les nationalitŽs minoritaires habitant la zone ont le droit ˆ une reprŽsentation appropriŽe. Au moins un chef de service ou vice chef de service de leur comitŽ permanent doit tre issu dĠune nationalitŽ de la rŽgion autonome.

 

Le chef de service dĠune rŽgion autonome, le prŽfet dĠune prŽfecture autonome ou le chef dĠun comtŽ autonome tre de la nationalitŽ de la rŽgion autonome.

 

Les assemblŽes populaires des zones autonomes nationales ont le pouvoir de prendre des mesures ˆ la lumire des caractŽristiques politiques, Žconomiques et culturelles de la ou des nationalitŽs locales. Elles doivent tre soumises au ComitŽ Permanent de lĠAPN pour approbation avant de prendre effet.

 

Les organes autonomes des zones autonomes nationales jouissent dĠune autonomie dans lĠadministration des finances de leurs zones, collectent et grent tous les revenus accumulŽs dans les zones autonomes nationales, dont lĠexploitation des ressources naturelles et la construction dĠentreprises intŽressent fortement lĠEtat.

 

De plus ces organes administrent indŽpendamment les affaires concernant lĠŽducation, la science, la culture, la santŽ publique et la culture physique, protgent lĠhŽritage culturel des nationalitŽs et Ïuvrent pour un vigoureux dŽveloppement de leur culture. Ils peuvent organiser des forces de sŽcuritŽ publique locales. Dans lĠexercice de leurs fonctions, les gouvernements de ces zones utilisent les langues Žcrites et parlŽes utilisŽes communŽment dans la localitŽ.

 

3.7. Les tribunaux populaires

 

Les organes judiciaires dĠEtat sont la Cour Populaire Suprme et les tribunaux populaires locaux ˆ des niveaux diffŽrents, les tribunaux militaires et autres tribunaux populaires spŽciaux, comme les tribunaux du chemin de fer, les tribunaux maritimes et les tribunaux forestiers. Ces tribunaux sont indŽpendants et ne sont sujets ˆ aucune interfŽrence de quelquĠorgane administratif, organisation publique ou individu. Sauf circonstances spŽcifiŽes par la loi, toutes les affaires des tribunaux populaires sont publiques, lĠaccusŽ a le droit ˆ une dŽfense. LĠorgane judiciaire le plus ŽlevŽ est la Cour Populaire Suprme.

 

La Cour Populaire Suprme supervise lĠadministration de la justice par le systme judiciaire. Les tribunaux populaires ˆ des niveaux plus ŽlevŽs supervisent lĠadministration de la justice de celles situŽes ˆ des niveaux plus bas.

 

La Cour Populaire Suprme est responsable devant le APN et son ComitŽ permanent. Les tribunaux populaires locaux ˆ divers niveaux sont responsables devant les organes dĠEtat qui les ont crŽŽes. Le PrŽsident de la Cour Populaire Suprme est Žlu par le APN sur nomination de son Ç Presidium È. Les autres juges sont nommŽs par le ComitŽ Permanent de lĠAPN sur nomination du PrŽsident de la Cour Suprme.

 

Le mandat du PrŽsident de la Cour Populaire Suprme est de la mme durŽe que celle de lĠAPN. Il ne peut pas servir plus de deux mandats consŽcutifs.

 

Des comitŽs judiciaires sont attachŽs ˆ ces tribunaux populaires. Ils sont responsables du contr™le du travail et servent de guide pour la mise en Ïuvre du centralisme dŽmocratique.

 

Les citoyens de toute nationalitŽ ont le droit dĠutiliser leurs langues nationales dans les instances des tribunaux.

 

3.8. Les parquets populaires

 

LĠaccusation est menŽe par les procureurs populaires, militaires et autres procureurs populaires spŽciaux ˆ tous les niveaux. Ils exercent un pouvoir de procureur indŽpendamment, en accord avec les dispositions de la loi, et ne sont sujets ˆ aucune interfŽrence de quelque organe administratif, organisation publique ou individu. Le procureur le plus haut placŽ est le Procureur Populaire Suprme. Il dirige le travail des procureurs populaires et spŽciaux ˆ divers niveaux locaux. Les procureurs populaires au niveau plus ŽlevŽ dirigent le travail de ceux au niveau plus bas.

 

Le Procureur Populaire Suprme est responsable devant le APN et son ComitŽ Permanent. Les procureurs populaires, ˆ diffŽrents niveaux, sont responsables devant les organes dĠEtat qui les ont crŽŽs et les procureurs populaires ˆ des niveaux plus hauts.

Les conditions dĠoffice du Procureur GŽnŽral du Procureur Populaire Suprme sont les mmes que celles du APN. Le Procureur GŽnŽral ne peut pas servir plus de deux mandats consŽcutifs.

 

3.9. Les RŽgions Administratives SpŽciales

 

Aprs 1949 subsistaient en Chine les colonies anglaise de Hong Kong et portugaise de Macao. En 1943, les puissances Žtrangres  ont renoncŽ ˆ leurs privilges obtenus au cours du dix-neuvime sicle, dont lĠaccs ˆ des tribunaux spŽciaux, qui dans la pratique facilitaient les abus des nationaux chinois ainsi que leurs commerces illŽgaux. Ces concessions furent obtenues sous lĠargument que le systme judiciaire chinois Žtait trop dur et corrompu, et les conditions de ses prisons trop sŽvres, que les citoyens des pays relativement dŽveloppŽs pouvaient prŽtendre raisonnablement ˆ tre gouvernŽs par leurs lois et tribunaux nationales.

 

MalgrŽ les efforts de lĠEmpereur Qing, et ceux du Gouvernement Nationaliste, pour apaiser les inquiŽtudes de la communautŽ Žtrangre sur la qualitŽ du systme judiciaire local, incluant lĠadoption de codes de lois basŽes sur le modle europŽen, les pouvoirs Žtrangers refusaient les demandes des gouvernements chinois dĠabandonner leur statut extraterritorial. Depuis le dŽbut, les plaintes des Etats Žtrangers au sujet de la rigueur excessive du systme pŽnal chinois ont ŽtŽ frŽquemment exagŽrŽes pour justifier leurs demandes de rŽgimes extraterritoriaux avantageux.

 

3.9.1. Hong Kong

 

Le territoire comprenant Hong Kong fut transfŽrŽ aux autoritŽs britanniques en trois Žtapes : lors de la fin de la Premire Guerre de LĠOpium (1840-1842), lors de la fin de la Seconde Guerre de lĠOpium (1856-1860) et enfin en 1898.

 

Aprs la RŽvolution Communiste le flux de population fut en augmentation et ce territoire devint un refuge pour les nationalistes et leurs sympathisants et les rŽfugiŽs ˆ cause des persŽcutions et de la misre en Chine.

 

ConformŽment ˆ la DŽclaration Conjointe du 19 dŽcembre 1984, signŽe entre le Royaume Uni et la Chine, le territoire de Hong Kong fut restituŽ ˆ la Chine le 1er juillet 1997. La DŽclaration Jointe consacre le principe de Ç un pays, deux systmes È qui garantit la prŽservation dĠun systme capitaliste ˆ Hong Kong durant 50 ans. Mais lĠarticle 3(2) de ce texte prŽvoit que Hong Kong est Ç directement sous lĠautoritŽ È du gouvernement central, et garantit ˆ Hong Kong RAS Ç un haut degrŽ dĠautonomie, ˆ lĠexception des affaires Žtrangres et de dŽfense È, qui sont sous la responsabilitŽ du gouvernement central ; nŽanmoins, Hong Kong continuera ˆ participer ˆ des organisations internationales et ˆ des accords appropriŽs (comme celui de lĠOMC).  

 

Le RAS a sa propre lŽgislation, ses propres lois et son propre systme judiciaire, ainsi que lĠentire autonomie Žconomique. Elle reste libre de toute restriction vis-ˆ-vis des mouvements dĠentrŽe et de sortie de biens, services et de capital. Les droits de possŽder sa propriŽtŽ et sa propre affaire, ainsi que le droit de grve sont protŽgŽs. Les libertŽs politiques de base doivent rester en place, comme la libertŽ de parole, la libertŽ de rŽunion, la libertŽ de la presse, la libertŽ de religion, le droit dĠhŽritage et le droit de voyager.

 

La Loi Fondamentale sera alors la dernire source de normes gouvernant le systme judiciaire, Žconomique et social ˆ Hong Kong durant les 50 prochaines annŽes.

 

Selon cette Loi, la lŽgislation de Hong Kong a le pouvoir de faire des lois si elles ne sont pas contraires ˆ cette dernire. Les lois en vigueur comme la common law, les rgles dĠŽquitŽ, les ordonnances, la lŽgislation subordonnŽe et la loi coutumire restent en vigueur dans le RAS. Les tribunaux de Hong Kong peuvent juger des cas en accord avec les lois applicables dans le RAS et peuvent se rŽfŽrer aux juridictions de droit commun. Les ressources naturelles et de la terre restent la propriŽtŽ de lĠEtat, conformŽment ˆ lĠarticle 8 de la Loi Fondamentale.

 

Selon lĠarticle 160 de ce texte, les lois en vigueur ˆ Hong Kong sont adoptŽes en tant que lois du RAS ˆ lĠexception de celles jugŽes par le ComitŽ Permanent comme Žtant en contravention avec la Loi Fondamentale. Tout document, certificat, contrat et droit et obligation ayant effet ˆ ce moment de transition restera reconnue et protŽgŽe, ˆ moins quĠelle ne viole la Loi Fondamentale.

 

Hong Kong exerce un pouvoir judiciaire indŽpendant. Les postes des juges ˆ Hong Kong sont maintenus et les membres du pouvoir judiciaire sont libres dans leur action judiciaire conformŽment ˆ leurs fonctions judiciaires. Les droits ˆ un conseil confidentiel et les libertŽs de choisir un avocat et les tribunaux lŽgaux sont aussi maintenus (article 85).

 

Le droit de faire des actes de la branche exŽcutive reste en vigueur.

 

Une nouvelle Cour dĠAppel Finale a remplacŽ le Privy Council. LĠarticle 88 prŽvoit que les membres du pouvoir judiciaire sont nommŽs par le chef de gouvernement du RAS, sur recommandations dĠune commission indŽpendante comprenant des juges locaux, des membres exerants une profession juridique et des individus Žminents dĠautres secteurs. Les juges peuvent tre choisis par les juridictions de droit commun. La Cour dĠAppel Finale a la capacitŽ dĠinviter, si cĠest appropriŽ, des juges venant des juridictions de droit commun ˆ siŽger ˆ cette Cour.

 

LĠanglais et le chinois sont les langues officielles des branches de lĠexŽcutif, du lŽgislatif et du judiciaire du gouvernement du RAS.

 

3.9.2. Macao

 

Un accord fut conclu en secret en 1979 entre le Portugal et la Chine dans lequel Macao fut dŽfini comme Ç territoire chinois sous administration portugaise È. En 1987, la RPC et le Portugal ont adoptŽ une DŽclaration Conjointe de restaurer Macao ˆ la compŽtence chinoise en 1999. La Loi Fondamentale adoptŽe en 1993 concernant Macao rŽitre les principes principaux de celle concernant Hong Kong :  Ç un pays, deux systmes È, et maintient ce systme socio-Žconomique pendant 50 ans, et un haut degrŽ dĠautonomie dans tous les domaines exceptŽes les affaires Žtrangres et la dŽfense. La dŽmocratie reprŽsentative fut introduite, dans une moindre mesure, en 1976.

 

Un aspect particulier de la transition de Macao est la consŽcration des droits des portugais ˆ continuer dĠutiliser leur langue et le macanais (les eurasiens parlant cantonais et portugais) pour protŽger leur culture.

 

3.10. Taiwan

 

Aprs leur dŽfaite face aux communistes en 1949, le leader nationaliste Jiang Jieshi (Chiang Kai Shek – 1887-1975)  sĠenfuit ˆ Taiwan avec une troupe de un million da soldats.

 

Le 27 janvier 1964, Mao Zedong et le PrŽsident franais de Gaulle ont conclu un accord pour crŽer des liens diplomatiques bilatŽraux entre leur pays, occasionnant une premire ouverture de la RPC vers le monde occidental. Le dŽgel des relations diplomatiques avec la Chine commena en 1971, lors dĠun voyage secret de Kissinger en Chine pour prŽparer la venue du PrŽsident Nixon un an aprs. Puis dĠautres Etats acceptrent les conditions de la Chine dĠun abandon de relations diplomatiques avec Taiwan comme prŽliminaire ˆ leur ouverture vers la RPC.

 

En 1996, Taiwan tint des premires Žlections prŽsidentielles au suffrage direct.

 

MalgrŽ que Taiwan soit aussi un membre de lĠOMC, et aussi inclut Hong Kong, presque aucun Etat nĠa reconnu Taiwan comme Etat ou nĠentretient de relations diplomatiques avec lui. DĠun autre c™tŽ, Taiwan est reprŽsentŽ dans la plupart des pays par des agences commerciales qui entretiennent des relations Žquivalentes ˆ des relations consulaires impliquant la dŽlivrance de visas et la fourniture dĠinformations et de services commerciaux publics.

 

La loi chinoise prŽvoit le mme traitement aux citoyens de Taiwan quĠˆ ceux de Macao et de Hong Kong.

 

  1. LŽgislation

 

En Chine les lois sont organiques quand elles engendrent la crŽation dĠinstitutions et dĠune famille de normes. Par exemple, la loi relative aux sociŽtŽs peut tre qualifiŽe de loi organique, puisquĠelle est dŽclinŽe en plusieurs textes dŽtaillŽs.

 

Les divers ministres, comitŽs et commissions du Conseil des Affaires dĠEtat publient plŽthore de rglements (fa gui), rgles (gui zhang), directives (zhi shi), dispositions (tiao li), mesures (ban fa, cuo shi), dŽcisions (jue ding), rŽsolutions (jue yi), notices (tong zhi) et ordres (ming ling). Les normes sont aussi publiŽes avec une mme variŽtŽ de dŽsignations par les autoritŽs provinciales, municipales, des comtŽs et prŽfectures avec pour corolaire une difficultŽ de normalisation.

 

Dans la mesure o les sources chinoises nĠutilisent pas toujours une nomenclature cohŽrente pour dŽsigner ces normes, et en considŽrant les diffŽrentes langues, les classer a ŽtŽ un exercice difficile. Finalement certaines rgles internes (nei bu) sont applicables sans rŽvŽlation publique.

 

Pour clarifier le processus lŽgislatif, le APN a adoptŽ le 15 mars 2000 la Loi relative ˆ la lŽgislation, qui rŽgit la promulgation, lĠamendement et lĠabrogation de toutes les lois nationales (fa lŸ), les rglements administratifs (xing zheng fa gui), les rglements locaux (di fang xing fa gui), les dispositions des autoritŽs autonomes (zi zhi tiao li) et les dispositions spŽciales (dan xing tiao li).

 

Les principes de base du processus lŽgislatif sont dŽfinis par ce teste, en incluant lĠadhŽsion ˆ la dictature dŽmocratique par le peuple, le leadership du Parti Communiste Chinois, la thŽorie du Marxisme, le LŽninisme, le Mao•sme et les rŽformes et lĠouverture sur le monde extŽrieur.

 

4.1. LŽgislation nationale

 

LĠAPN et son ComitŽ permanent exercent le pouvoir lŽgislatif dĠEtat. LĠAPN adopte et amende les lois organiques, fondamentales et autres. Le ComitŽ Permanent de lĠAPN adopte et amende les lois autres que celles adoptŽes par lĠAPN. Quand cette dernire nĠest pas en session, le ComitŽ Permanent peut partiellement amender et complŽter les lois adoptŽes par lĠAPN, si aucun amendement ou supplŽment ne contrevient aux principes fondamentaux dĠune telle loi nationale.

 

4.1.1. PortŽe de la lŽgislation nationale

 

Les normes doivent tre adoptŽes sous forme de loi lorsquĠelle touchent ˆ la souverainetŽ nationale, lĠŽtablissement, lĠorganisation et lĠautoritŽ des assemblŽes, gouvernements, tribunaux et parquets populaires ; au systme dĠautonomie des rŽgions ethniques, ou des rŽgions administratives spŽciales, et des localitŽs ; aux crimes et sanctions pŽnales, la privation de droits civiques, ou les restrictions de leur libertŽ ; lĠexpropriation des actifs non Žtatiques, les institutions civiles fondamentales, le systme Žconomique de base, la fiscalitŽ, les droits de douane, la finance, et les systmes de commerce avec lĠŽtranger ; et la procŽdure civile et lĠarbitrage.

 

Quand aucune loi nationale nĠa ŽtŽ crŽŽe, le APN et le ComitŽ Permanent peuvent dŽlŽguer au Conseil des Affaires dĠEtat le pouvoir dĠordonner des rglements sur des problmes qui ne touchent pas les crimes ou les sanctions pŽnales, la privation de droits civiques, les mesures obligatoires ou les punitions restreignant la libertŽ des citoyens, ou le systme judiciaire.

 

4.1.2. Le processus lŽgislatif national

 

Des projets de lois peuvent tre introduits devant le APN par le Conseil des Affaires dĠEtat, le ComitŽ Militaire Central, la Cour Populaire Suprme, les Procureurs Suprmes Populaires, et les divers comitŽs spŽciaux du APN. Les lois nationales adoptŽes par le APN sont promulguŽes par dŽcret signŽ par le PrŽsident en tant que chef de lĠEtat.

 

Le ComitŽ Permanent rŽunit Ç les opinions des constituants concernŽs dans un panel de discussions, de faisabilitŽs, des rŽunions dĠŽtude, des audiences, etc. È. Si un important projet de loi est devant le ComitŽ Permanent, le projet doit dĠabord tre prŽsentŽ au public pour des commentaires. Les projets de loi prŽsentŽs devant le ComitŽ Permanent sont adoptŽs si plus de la moitiŽ des votes de ses membres sont affirmatifs, et les projets de loi prŽsentŽs devant le APN sont adoptŽs sĠils reoivent des votes affirmatifs de la moitiŽ de tous les dŽlŽguŽs.

 

4.1.3. InterprŽtation des lois nationales

 

Le ComitŽ Permanent du APN est investi du pouvoir dĠinterprŽter les lois. Il peut le faire quand la signification dĠune disposition require une clarification plus poussŽe ou quĠune nouvelle situation est advenue qui requiert une clarification sur les bases de son application.

 

Le Conseil des Affaires dĠEtat, le ComitŽ Militaire Central, la Cour Populaire Suprme, les Procureurs Suprmes Populaires, les divers comitŽs spŽciaux du ComitŽ Permanent et le comitŽ permanent des assemblŽes populaires de provinces, de rŽgions et municipalitŽs autonomes directement en-dessous du gouvernement central peuvent demander des interprŽtations lŽgislatives par le ComitŽ Permanent, qui ont force de loi. Elles sont adoptŽes si elles sont confirmŽes par plus de la moitiŽ des membres du ComitŽ Permanent, et elles sont promulguŽes par le ComitŽ Permanent par la voie dĠune annonce publique. Les lois doivent spŽcifier leur date de prise dĠeffet. Les ordres prŽsidentiels de promulgation de lois identifient lĠorgane agissant, et stipulent la date dĠadoption ou de mise en Ïuvre.

 

Sur signature et promulgation, les lois sont publiŽes dans les temps au Bulletin du ComitŽ Permanent du APN et dans les journaux nationaux. En cas dĠamendement partiel, une nouvelle version est publiŽe.

 

4.2. Rglements administratifs (xing zheng fa gui)

 

Le Conseil des Affaires dĠEtat est autorisŽ ˆ promulguer des rglements administratifs en accord avec la Constitution et la loi nationale pour mettre en Ïuvre les lois nationales. Les rglements administratifs sont rŽdigŽs par le Conseil des Affaires dĠEtat ou par les agences sous sa juridiction avec son accord. Les organismes rŽgis par les rglements du Conseil des Affaires dĠEtat doivent prendre les avis dĠun large cercle de constituants, comme les agences, organisations et citoyens concernŽs.

La promulgation des rglements administratifs doit tre conforme ˆ la Loi Organique concernant le Conseil des Affaires dĠEtat. Les rglements administratifs sont promulguŽs par ordres du Conseil des Affaires dĠEtat signŽs par le Premier Ministre. Ils doivent tre publiŽs dans un dŽlai au Bulletin du Conseil des Affaires dĠEtat ainsi que dans les journaux nationaux.

 

4.3. Rglements locaux, dispositions autonomes et dispositions spŽciales

 

Les assemblŽes populaires des provinces, des rŽgions autonomes, des municipalitŽs directement en-dessous du gouvernement central et leurs comitŽs permanents respectifs peuvent promulguer des rglements locaux, qui doivent tre conformes ˆ la Constitution, aux lois nationales et aux rglements administratifs. Il en est de mme des assemblŽes populaires et de leurs comitŽs permanents dans la plupart des villes. Dans ce cas les rglements doivent tre aussi conformes aux rglements locaux en vigueur dans la province ou la rŽgion autonome o ils sont localisŽs. Leur mise en Ïuvre est soumise ˆ lĠapprobation par le comitŽ permanent des assemblŽes populaires de la province ou de la rŽgion autonome.

 

Les dispositions et rglements locaux peuvent aussi tre adoptŽs pour mettre en Ïuvre les lois nationales ou les rglements administratifs en fonction de la situation actuelle de la juridiction ou pour sĠoccuper des problmes locaux spŽcifiques, ˆ lĠexception des problmes rŽservŽs ˆ lĠaction nationale. Les assemblŽes populaires des rŽgions dĠethnies autonomes peuvent aussi promulguer des dispositions autonomes ou des dispositions spŽciales en fonction de leurs caractŽristiques ethniques, politiques, Žconomiques et culturelles locales. Elles sont soumises ˆ lĠapprobation du comitŽ permanent des assemblŽes populaire concernŽ. Les principes fondamentaux, la Constitution et la Loi sur la Zone dĠEthnie Autonome et les dispositions des autres lois et rglements administratifs visant leur zone dĠethnie autonome doivent tre respectŽs. Les dispositions locales concernant les problmes majeurs de juridiction doivent tre adoptŽs par les assemblŽes populaires ˆ ce niveau.

 

Les zones Žconomiques spŽciales approuvŽes par le APN sont sous la coupe de la juridiction administrative des provinces ou municipalitŽs en-dessous de lĠadministration directe centrale o elles sont localisŽes.

 

4.4 Rgles administratives et locales

 

Les ministres, commissions, et organes directement en-dessous du Conseil des Affaires dĠEtat qui ont des fonctions rglementaires peuvent adopter des rgles administratives dans leur pŽrimtre de compŽtence en accord avec les lois nationales, les rglements administratifs, et les dŽcisions et ordres du Conseil des Affaires dĠEtat.

 

Les gouvernements populaires de provinces, de rŽgions autonomes, de municipalitŽs directement en-dessous du gouvernement central ou dĠune citŽ majeure promulguent des rgles locales en accord avec les lois nationales, les rglements administratifs et locaux. Elles servent ˆ la mise en Ïuvre des lois nationales, des rglements administratifs et des rglements et dispositions au niveau provincial et sĠoccupent de problmes locaux.

 

Les rgles administratives doivent tre rendues publiques par lĠagence qui les a promulguŽes, et publiŽe dans les temps dans le Bulletin du Conseil des Affaires dĠEtat ou de lĠagence concernŽe ainsi que dans les journaux nationaux. Les rgles locales sont promulguŽes publiquement par le gouverneur de la province, le chef de la rŽgion autonome ou le major de la citŽ. Elles sont publiŽes dans un dŽlai au bulletin du gouvernement populaire local et dans les journaux locaux.

 

4.5 HiŽrarchie des normes

 

Selon la Loi relative ˆ la lŽgislation, la Constitution est supŽrieure ˆ toutes les autres testes lŽgislatifs. En cas de conflit entre les textes adoptŽs par la mme autoritŽ, les dispositions spŽciales prŽvalent sur les dispositions gŽnŽrales et si une nouvelle disposition diffre dĠune ancienne, la plus rŽcente prŽvaut.

 

Les lois nationales prŽvalent sur les rglements administratifs et locaux, sur les rgles administratives ou locales.

 

Un rglement local est en-dessous des rgles locales issues des gouvernements situŽs au mme niveau ou ˆ des niveaux plus bas. Les rgles locales promulguŽes par le gouvernement populaire dĠune province ou dĠune rŽgion autonome sont en-dessous des rgles locales promulguŽes par le gouvernement populaire dĠune citŽ majeure situŽe dans la mme juridiction. Si une disposition autonome ou spŽciale diffre de la loi nationale, des rglements administratifs ou locaux, elle prŽvaut dans la zone autonome concernŽe, il en est de mme pour les zones Žconomiques spŽciales.

 

Les rgles administratives et locales sont au mme rang. Les rglements non pas dĠeffet rŽtroactif sauf sĠil sĠagit de protŽger les droits et intŽrts des citoyens, de personnes judiciaires et dĠautres organisations.

 

SĠil survient un conflit entre une disposition gŽnŽrale et une disposition spŽciale plus ancienne entre deux lois nationales ou entre deux rglements administratifs, et que la disposition applicable ne peut pas tre dŽcidŽe, il est rŽsolu respectivement par le ComitŽ Permanent du APN et par le Conseil des Affaires dĠEtat.

 

4.6. La rŽsolution des conflits de normes

 

Les conflits entre une loi et sa loi dĠapplication sont rŽsolus par le ComitŽ Permanent de lĠAPN.

 

LĠAPN peut amender ou annuler toute loi nationale inappropriŽe adoptŽe par son ComitŽ Permanent, ainsi que toute disposition autonome ou spŽciale improprement approuvŽe.

 

Il peut annuler tout texte lŽgislatif contraire ˆ la Constitution ou inappropriŽ.

 

Il dŽcide en cas de conflit entre des rglements locaux et des rgles administratives, quel texte doit sĠappliquer. SĠil sĠagit de la rgle administrative, le problme est portŽ devant le ComitŽ Permanent de lĠAPN.

 

Les assemblŽes populaires et leur comitŽ permanent peuvent amender ou annuler tout rglement local inappropriŽ promulguŽ par leurs comitŽs permanents ainsi que toute rgle locale inappropriŽe approuvŽe en dernier. Le comitŽ permanent dĠune assemblŽe populaire local peut annuler toute rgle inappropriŽe promulguŽe par le gouvernement local.

 

Les gouvernements populaires peuvent amender ou annuler toute rgle locale inappropriŽe promulguŽe par un gouvernement populaire situŽ ˆ un niveau plus bas.

 

Si une autoritŽ suprme ou directement en-dessous du gouvernement central considre quĠun rglement administratif, local, ou quĠune disposition spŽciale ou autonome contrevient ˆ la Constitution ou ˆ une loi nationale, elle peut faire une requte Žcrite au ComitŽ Permanent du APN pour revue.

Si tout organe dĠEtat, toute organisation sociale, toute entreprise ou institution ou tout citoyen autre que les organismes ŽnumŽrŽs ci-dessus considre quĠun rglement administratif, local, quĠune disposition autonome ou spŽciale contrevient ˆ la Constitution ou ˆ une loi nationale, elle peut adresser une proposition Žcrite au ComitŽ Permanent du APN pour revue.

 

 

 

 

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